Les ennuis du FLN à Oran ne sont pas près de connaître leur épilogue, les fidèles à Ali Benflis, aussitôt le résultat de la présidentielle connus, se sont effacés, mettant face à face les 3 tendances qui se disputent le leadership du camp des redresseurs. La bataille est aujourd'hui engagée entre les partisans du commandant Abid de Bel Abbès ou encore l'aile des militants, engagés après le 8e congrès et emmenés par Dif, un élu à l'APW d'Oran, «Les raisons de ces déchirements ne sont pas d'ordre politique, mais répondent à une logique d'intérêt», estime un militant légaliste outré par la foire à empoigne qui avait éclaté mardi dernier au siège de la mouhafadha. Il faut dire que la perspective d'un congrès de redressement et de réunification aiguise les appétits. Même en pleine guerre redresseurs-légalistes, Oran avait réussi à garder une certaine sérénité qui avait prermis d'éviter l'épisode des dobermans ou des fiers- à-bras comme ce fut le cas à Mostaganem où dans d'autres régions du pays. Les tentatives des uns et des autres de s'approprier les locaux du siège de la mouhafadha n'ont pas abouti et il aura fallu l'intervention des sages du parti pour éviter l'irréparable. La mise sur pied d'un comité de gestion de la mouhafadha où siègeront les trois tendances des redresseurs en plus des partisans de Benflis constitue une solution consensuelle obtenue à l'issue de plusieurs rounds de tractations entre les frères ennemis. La démission de gros ténors, anciennes figures de proue des pro-Benflis comme les ex-délégués de secteur (Aoued Mohamed, Smaïl Brahmia et Salim Fékir) ou encore l'ancien maire d'Oran Djellouli Nouredine a laissé le champ libre aux rivalités entre les différents clans des redresseurs. Aux dernières nouvelles, il semble que les membres du comité central, issus du 7e congrès aient été appelés à la rescousse pour arbitrer ce différend. Mais cette initiative paraît vouée à l'échec puisque sur les 4 membres élus, les initiateurs de la proposition ont sciemment ignoré M. Si Youcef un ténor de la politique, très estimé à Oran et dont le seul tort est d'avoir été aux côtés de Benflis. C'est dire que les prochains jours risquent d'être riches en rebondissements au sein du FLN à Oran.