L'incompréhension réside dans l'échéance qui demeure imprécise Une montée au créneau qui n'a de valeur que celle d'illustrer la détermination des citoyens à faire aboutir leurs revendications. La coordination des citoyens de la daïra de Chemini appelle à un sit-in demain devant le siège de la wilaya pour exiger «le raccordement immédiat des foyers des quatre communes de la daïra en gaz naturel». Une lettre rédigée à ce sujet sera remise au chef de l'exécutif de la wilaya, indique le communiqué de la coordination, qui précise qu'une conférence de presse sera animée par les responsables de la coordination dans l'après-midi au siège du centre de documentation des droits de l'homme à Béjaïa. Il s'agit de «Pour dire non à la hogra, non aux mensonges et l'exclusion» et exiger «le raccordement de nos foyers en gaz naturel dans l'immédiat», tel qu'indiqué dans une lettre signée par les comités de villages de la daïra de Chemini. La coordination de la daïra de Chemini maintient donc la pression. Ni l'intervention du wali, ni les explications du directeur de la SDE de Béjaïa (voir l'entretien), encore moins les efforts des élus locaux ne l'ont amené à de meilleurs sentiments. Après de nombreuses réunions, qui se sont tenues dans pratiquement chaque commune, la coordination décide de passer aux actions de rue. Une montée au créneau qui n'a de valeur que celle d'illustrer la détermination des citoyens à faire aboutir leurs revendications. S'estimant «lésés», ces citoyens le font savoir. Meziane Hadjab, membre de la coordination «par rapport aux documents dont on dispose, les quatre communes ne sont pas concernées. Nous sommes exclus de la deuxième tranche du plan en question. Le communiqué des quatre maires de la daïra, la correspondance du wali du 1er septembre 2014 confirment notre exclusion», déclare-t-il précisant que «les promesses du wali faites en 2010 à Souk Oufella lors de l'une de ses visites ne sont pas concrétisées». «Nous sommes mobilisés et déterminés à faire aboutir nos revendications et réparer cette injustice», conclut-il. De leur côté, les édiles communaux rassurent. Contacté par nos soins, le maire de la commune d'Akfadou «je comprends la préoccupation des citoyens mais cette coordination a voulu mettre les maires devant le fait accompli. Nous ne sommes pas contre les initiatives populaires pourvu qu'elles soient de bonne foi». «En ce qui concerne notre commune je confirme que nous nous ne sommes pas concernés, Akfadou sera raccordée dans le prochain programme quinquennal. Pour le reste des communes, on parle de promesses qui leur sont faites et ça c'est une histoire que chacun assume. Par conséquent, nous comptons sur la contribution de tous les citoyens, y compris cette coordination pour faciliter le raccordement du gaz et lever toutes les opposions à ce futur projet. Entre les doutes des uns et les assurances des autres, le raccordement en gaz de ville de la région de Chemini reste une certitude. L'incompréhension réside dans l'échéance, qui demeure imprécise tant que les études ne sont pas faites et les marchés ne sont pas dégagés. C'est à ce niveau que des clarifications doivent être apportées pour atténuer d'abord la tension et par voie de conséquence rassurer au mieux une population dont la frustration est palpable à chaque approche de l'hiver qui rime avec des inconséquences que seul le gaz de ville peut réduire. A Béjaïa, le gouvernement aspire à hisser le taux de pénétration en gaz de ville aux alentours de 60 à 65% d'ici la fin 2014. La revendication du gaz n'est pas restée l'apanage des gens de Chemini. Des actions radicales, à savoir la fermeture de la Route nationale et encore plus, observer des sit-in devant le siège de la wilaya sont si récurrents, illustrant oh combien ce combustible est attendu!