L'initiative vaut si «le FFS convaincra l'armée et la Présidence», pour Makri et retour aux urnes proposé par Benflis. Le secrétaire général du MSP, Abderrazak Makri a affirmé, hier, lors de sa conférence de presse tenue au siège de son parti que la proposition d'une conférence nationale du consensus entre le pouvoir et l'opposition soumise par le FFS «risque d'être une répétition conforme aux initiatives précédentes, notamment celle menée par le MSP en janvier 2013». Dans ce contexte, M. Makri a rappelé l'échec d'une initiative similaire lancée par son parti en début 2013. Elle (l'initiative... Ndlr) a buté sur la fermeture de toutes les portes du dialogue et le rejet des revendications de la classe politique, qui a appelé à l'instauration des conditions de transparence et d'honnêteté, conformément aux normes internationales. Cela étant, commente-t-il «si le FFS n'apporte pas du nouveau par rapport aux précédentes propositions en ayant au préalable des garanties de ramener autour de la table du dialogue ou de négociations les décideurs, autrement dit l'institution militaire et la Présidence, cette initiative sera caduque». Sur un autre registre le leader du MSP a indiqué que le renforcement de l'économie nationale va de pair avec la construction d'une économie nationale solide et forte et indépendante des hydrocarbures. De ce fait, dira-t-il «si d'aventure l'Algérie est entraînée dans le bourbier libyen ce sera tout bonnement la fin du régime qui s'appuie sur une économie mono-exportatrice d'hydrocarbures». Il a également salué la stratégie politique de l'Algérie en Libye et au Mali étant donné qu'elle se base sur le dialogue inclusif. Cela lui fera dire que la plate-forme de l'opposition est plutôt appliquée dans ces deux pays par l'Algérie qu'à l'intérieur du pays. Par ailleurs, à l'issue de sa rencontre avec la délégation du FFS, l'ex-chef de gouvernement, Ali Benflis, a déclaré qu'il ne peut y avoir de solution à la crise politique algérienne sans le retour à la «légitimité». A propos de l'initiative du FFS, il a souligné que «le consensus national devra se former entre un pouvoir et l'opposition nationale représentative et légitime». La situation actuelle marquée par un pouvoir non identifiable nécessite «le retour aux urnes à même d'apporter une solution effective à la crise de régime et identifier les forces politiques habilitées à conduire la transition démocratique sur la base d'un mandat populaire explicite et sans appel». Il est aussi convaincu qu' un consensus qui serait recherché en dehors des forces politiques légitimes et représentatives «n'est pas de nature à fonder le règlement définitif et durable de la grave crise politique actuelle». Il a souligné à ce propos que «le règlement de cette crise politique passe par le retour à la volonté populaire souveraine, au moyen d'élections préparées, organisées et contrôlées par une instance électorale indépendante, impartiale et permanente». Il a rappelé que cette proposition faisait déjà l'objet d'un consensus au sein de l'opposition. Pour lui, cette crise de régime qualifiée de «particulièrement menaçante», ne pouvait être conduite que par «des autorités légitimes et une opposition représentative». Comme il exige un traitement hautement prioritaire, une transition démocratique qui ne pouvait être conduite que par des autorités représentatives. Il a soutenu que cette crise qui requiert un règlement urgent était le produit naturel d'une vacance avérée du pouvoir, de la quasi-cessation d'activités des institutions de la République et de l'illégitimité de ces mêmes institutions.