«Le FFS ne veut pas travailler en commun» «Le FFS ne veut pas travailler en commun», affirme le président du MSP comme pour anticiper l'échec de l'initiative du FFS visant à l'organisation d'une conférence nationale de consensus. Le divorce est-il consommé entre le FFS et la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (Cnltd)? L'espoir de voir les deux parties coordonner ou au moins se concerter pour aboutir soit au projet d'une transition défendue par la Cnltd, soit à la construction d'un consensus national pour lequel travaille le FFS a commencé à se dissiper. Cet espoir suscité par la participation du FFS à la grande conférence de l'opposition de Zéralda, tenue le 10 juin dernier, a été entamé par le refus du FFS de prendre part à la dernière rencontre de la Cnltd organisée le 10 septembre dernier au siège du RCD. Il a été achevé par le président du MSP, membre de la Cnltd, Abderrazak Makri, qui reproche au FFS de vouloir agir en solo. «Il veut travailler seul», a-t-il lancé, dans une interview accordée au journal électronique TSA. «Le FFS ne veut pas travailler en commun», a-t-il tranché comme pour anticiper l'échec de l'initiative du FFS qui veut organiser une conférence nationale de consensus, ouverte au pouvoir et à l'opposition. Mieux encore, M.Makri ignore la position du FFS et minimise sa portée sur l'unité de l'opposition. Pour lui, «le fait que le FFS représente une spécificité ne change rien à la donne». L'alliance entre les membres de la Cnltd qui regroupe le MSP, Ennahda, Jil Jadid, le FJD, le RCD et Ahmed Benbitour avec le Pôle de changement conduit par l'ex-chef de gouvernement et candidat à la présidentielle du 17 avril, Ali Benflis, donne suffisamment d'assurance au leader islamiste. «L'opposition n'a jamais été aussi unie qu'aujourd'hui. Je préfère parler de cette opposition qui a choisi de travailler ensemble. De ce groupe soudé qui a une position claire et nette. Nous avons aujourd'hui trois cercles. Le premier est celui des partis politiques. Le deuxième est celui des ensembles formés par les partis politiques (Cnltd-Pôle du changement) et le troisième cercle est celui de l'instance de concertation et de suivi», a-t-il encore expliqué. Avec ces propos, Abderrazak Makri veut certainement assurer que la Cnltd, ou du moins son parti, déclinera toute invitation du FFS les conviant à prendre part à la conférence de consensus. Dans la même interview, le président du MSP a démenti que l'ex-chef de gouvernement, Mouloud Hamrouche, ait pris de la distance avec la Cnltd. Il a indiqué que Hamrouche est toujours avec la Coordination sur le plan des idées et des réflexions. Concernant les prochaines actions de la Cnltd, M.Makri a fait savoir que des activités vont être organisées par chaque parti politique et d'autres seront organisées par l'ensemble des partis politiques. Il a ajouté qu'outre la nécessité d'aller vers les citoyens, «nous nous sommes mis d'accord pour organiser des activités à chaque occasion». «Lors de la dernière réunion de l'instance de suivi, a-t-il rappelé, il a été demandé aux partis d'aller davantage vers la population. Au MSP, nous sommes partis, le week-end suivant, à Tébessa où j'ai animé un grand meeting. Nous nous sommes rendus ensuite dans une commune frontalière avec la Tunisie où j'ai organisé plusieurs rencontres avec les citoyens et militants du parti. Nous avons également effectué un travail de proximité dans les rues, les quartiers et dans un café». Dans ce contexte, il a annoncé l'organisation de sorties dans les wilayas de Médéa, Sidi Bel Abbès et Aïn Témouchent.