Ali Yahia Abdenour "L'élection du 17 avril a été truquée et je remercie ceux qui ont boycotté dont la plupart sont ici. Ils ont démontré que le peuple est debout. Le pouvoir se prépare à réviser la Constitution et jusqu'ici chaque Président a eu sa Constitution. L'amnistie ne peut venir qu'après la paix. L'amazighité doit avoir sa place en Algérie, pour que le peuple soit uni." Abderrezak Makri (MSP) "Cette conférence est importante de par la qualité des présents et la diversité des courants. Elle est importante dans la mesure où il y a une convergence dans l'analyse de la crise et la prise de conscience des enjeux. On veut se concerter pour passer à un régime démocratique. On a veillé à ce que chacun garde son programme car il n'y a pas aujourd'hui les conditions pour une compétition politique. On ne peut parler d'idéologie dans un contexte de corruption et d'absence totale de libertés." Mouloud Hamrouche "Je suis très heureux lorsque je perçois le sens des responsabilités de mes frères. Il y a une maturité. Je l'ai rêvée depuis un quart de siècle. On en a besoin. L'Algérie a besoin de solutions à ses problèmes de demain, pas ceux d'hier, ni d'aujourd'hui. Il y a un écroulement de l'administration de l'Etat ce qui a conduit à la répression, au régionalisme et au travail en dehors de la loi. Nous sommes dans une situation précaire. Nous avons un gouvernement incapable de contraindre l'administration à travailler dans le sens du programme qu'il a tracé." Mohcine Bellabes (RCD) "Beaucoup d'organisations qui partagent cet objectif et qui sont d'accord avec nos appréhensions et nos espoirs auraient voulu participer à nos travaux. On les associera dans nos futures activités. Cette conférence devait se tenir à l'indépendance s'il y avait respect de la liberté de décision et de l'activité de l'opposition. Mais c'était impossible pour un régime qui a consacré la division, muselé la parole, accaparé les richesses, refusant aux Algériens de se parler entre eux et de débattre en toute liberté. Cette réunion est une preuve de maturité et de conscience du peuple algérien. Le système a échoué. L'objectif est d'arriver à un consensus." Ali Benflis "Il y a une volonté commune pour trouver une solution à la crise. L'Algérie vit une crise de système, mais, lui, l'ignore. Le projet de révision de la Constitution démontre les fausses lectures du régime quant aux changements nationaux et internationaux. Il s'accroche à ses vieux réflexes. Le problème n'est pas la Constitution, mais la crise politique et le blocage institutionnel. Le régime veut gagner du temps. La transition à laquelle nous aspirons, c'est pour consacrer la citoyenneté. La démocratie est une revendication populaire. On doit s'organiser." Abdallah Djaballah (FJD) "On se félicite de cette rencontre, la première en Algérie. Il faut un dialogue global et transparent. Lors de la première rencontre à Rome où il y avait des laïcs et des islamistes pour proposer une solution politique, le régime avait considéré que c'était un non-événement. On a vu les conséquences. Aujourd'hui, on se retrouve dans nos diverses tendances. Mais quelle sera la réaction du pouvoir ? Va-t-il tirer les leçons, ouvrir un dialogue transparent ou va-t-il faire comme en 1995 ?" Ahmed Bettatache (FFS) "On a toujours appelé au dialogue depuis 1992. Notre présence s'inscrit dans le prolongement de notre appel à la reconstruction d'un consensus avec les efforts de tous, le pouvoir et l'opposition. Le régime a échoué. Il est condamné à changer. La responsabilité des politiques est le retour à la légitimité populaire et éviter le retour à la violence. Le FFS est disposé à écouter toutes les propositions." Djamel Zenati "C'est une bonne initiative. On observe. On espère que ça va être fructueux. Mais c'est un long travail de construction." Karim Tabbou "C'est une très bonne initiative. L'opposition est aujourd'hui unie, elle constitue une alternative. Le fait que la classe politique a compris que la construction se fait dans le respect des différences est une excellente chose. Il s'agit d'accepter les différences et d'unifier nos forces pour constituer l'alternative au régime. Le pays, les Algériens et les Algériennes ont besoin d'une forme d'action politique meilleure." Nom Adresse email