Les forces de sécurité turques ont saisi mardi soir un lot d'armes destiné au "Mouvement patriotique de la jeunesse révolutionnaire (YDGH)", aile urbaine du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), rapportent mercredi les médias locaux. Des éléments de la gendarmerie ont saisi un lot d'armes, composés de 48 kalachnikovs et des munitions pour bazooka, et arrêté deux personnes dans la province orientale de Sirnak, indique l'édition en ligne du quotidien Daily Sabah. Ces armes provenaient des monts Qandil (nord de l'Irak) où sont situés les camps du PKK, mouvement rebelle placé sur la liste des organisations terroristes par Ankara, les Etats-Unis et des pays occidentaux. Le YDGH est accusé d'avoir abattu quatre soldats lors deux opérations séparées en octobre dernier dans le sud-est du pays. Les tensions ont resurgi ces dernières semaines entre les autorités d'Ankara et les rebelles kurdes de Turquie qui dénoncent la non intervention de l'armée turque pour soutenir les Kurdes de la ville syrienne d'Ain al-Arab, aux frontières avec la Turquie. De violentes manifestations survenues les 6 et 7 octobre ont fait 36 morts et 360 blessés dont 139 agents de police ainsi que d'importants dégâts matériels. Ankara avait initié, en 2012, un processus de paix avec le PKK pour mettre fin au conflit armé qui a fait plus de 40.000 morts. En mars 2013,le PKK a décrété un cessez-le-feu mais a interrompu, six mois plus tard, le repli de ses combattants vers ses bases-arrières dans les Monts Qandil pour dénoncer la lenteur des négociations.