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Les médecins en grève à partir du 24 novembre
SANTE
Publié dans L'Expression le 09 - 11 - 2014


Après le paramédical c'est au tour des médecins
Le Snpsp annonce une journée de grève le 24 novembre, deux jours de grève les 1 et 2 décembre et trois jours de grève les 8, 9 et 10 décembre.
Les médecins ont décidé de jeter leurs blouses et poser leurs scalpels. La nouvelle maladie vient d'être révélée: le secteur de la santé sera paralysé prochainement. En effet, le Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp) a appelé, hier, à une grève cyclique à partir du 24 novembre prochain.
Les médecins ont annoncé qu'ils vont protester contre la non-prise en charge de leurs revendications.
Le syndicat a souligné «qu'après avoir passé en revue les différents procès-verbaux des assemblées générales des structures de santé sur le territoire national, il a été établi la non-prise en charge de l'ensemble des points relevant de la plate-forme des revendications des praticiens de santé publique», précisant que ce mouvement sera accompagné par des sit-in locaux et nationaux.
Le Snpsp exige la révision du statut et du régime indemnitaire, l'harmonisation de la prime d'amélioration de prestation de soins, l'alignement des pharmaciens et des chirurgiens-dentistes généralistes sur le nouveau diplôme de doctorat, l'accès aux grades supérieurs et la mise en application des arrêtés interministériels relatifs aux postes supérieurs». Le même document précise que «ce mouvement de grève sera accompagné par l'organisation de sit-in locaux et nationaux dont les dates seront communiquées ultérieurement».
Le Syndicat national des praticiens de la santé publique réclame notamment la «révision du statut et du régime indemnitaire, l'accès aux grades supérieurs». Les médecins comptent s'élever contre les «entraves à l'activité syndicale et l'insécurité dans les établissements de santé». Ainsi, c'est le secteur de la santé qui convulse compte tenu des protestations qui le secouent ces jours-ci. Cette sortie, quoique attendue, intervient au même moment où les enseignants du paramédical menacent de radicaliser leur mouvement de grève cyclique de trois jours entamée la semaine dernière. Déjà lors de la semaine en question, presque la majorité (80%) des enseignants du paramédical a répondu à l'appel de grève lancé par le Syndicat national des enseignants du paramédical. Le syndicat a entamé son mouvement de grève cyclique de trois jours par semaine. Un mouvement qui doit se radicaliser cette semaine. Les enseignants du paramédical ont décidé de maintenir leur appel à une grève de trois jours par semaine, entamée la semaine passée, après l'échec des négociations avec le ministère de la Santé lors de la réunion de conciliation qui a eu lieu samedi dernier entre les deux parties. «Le ministre de la Santé se contente de nous faire des promesses, une politique qui dure depuis trois ans», a déploré le secrétaire général du Snpepm, Derris Anouar, Pour leur part, ces grévistes exigent «une prime de contagion élargie à l'ensemble des professeurs en paramédical en activité, la titularisation des stagiaires, l'ouverture de postes supérieurs, la reconnaissance pédagogique du diplôme de professeur de l'enseignement en paramédical, la prise en charge du dossier de formation des formateurs et des filières paramédicales, un statut pour les instituts de formation et la mise en place de primes d'encadrement des mémoires».
Selon M.Derris, la Fonction publique ne va pas dégager des postes budgétaires pour ces 45.000 diplômés. «La formation paramédicale est toujours au stade de projet et ne figure pas encore dans la nomenclature de la Fonction publique», regrette-t-il.
C'est aujourd'hui que le bureau national du syndicat va décider de la forme à donner au mouvement. «Nous allons voir si nous allons maintenir trois jours par semaine ou décider d'une grève illimitée», a souligné le syndicat.
Enfin, avec ces deux mouvements, médecins et professeurs du paramédical, c'est tout le secteur qui se métastasera si aucune solution n'est trouvée en toute urgence. Nous sommes déjà dans l'incapacité d'imaginer les conséquences de tels mouvements sur le malade.


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