Une série de grèves cycliques à laquelle ont appelé onze syndicats toucheront les wilayas du Sud, des Hauts Plateaux et des Aurès. Il s'agit notamment du personnel de l'éducation, tous corps confondus, ainsi que les enseignants universitaires, les psychologues, les médecins généralistes, les infirmiers, les corps communs de la santé et la Fonction publique. Ils prévoient une grève de trois jours, à partir de demain jusqu'au mardi 30 avril, précisant que le service minimum sera assuré dans les établissements concernés par le débrayage. La semaine dernière, le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) a entamé un débrayage de trois jours dont le taux de suivi a atteint les 75%, selon le président du SNPSP. Parmi leurs principales revendications figure le projet d'amendement du statut de la profession. Les praticiens de la santé publique exigent l'application de l'article 19 du statut particulier relatif à l'accès au grade de principal et de principal-chef, une équivalence directe entre anciens et nouveaux diplômés de médecine dentaire et de pharmacie, la promulgation du régime indemnitaire transversal dans les termes négociés en 2011, avec application à partir de janvier 2008 et la revalorisation des primes spécifiques à la région du Grand-Sud en tenant compte des salaires actuels. Quant aux médecins spécialistes, ils revendiquent l'amendement du statut particulier, la suppression de la discrimination en matière d'imposition (IRG) des primes et indemnités versées par le secteur de la santé aux praticiens spécialistes hospitalo-universitaires (10%), aux praticiens spécialistes de santé publique (35%) et la révision du régime indemnitaire. Pour les corps communs de la santé, la première revendication concerne la prime de contagion et l'intégration des travailleurs contractuels, au nombre de 53 000. La protestation a touché également le secteur de l'enseignement supérieur la semaine dernière. Le taux de participation a atteint 85%, selon le syndicat. Elle sera également reconduite demain. Les grévistes dénoncent «la non-application du nouveau statut et la confusion autour de l'évolution de leur carrière». Par ailleurs, les syndicats de l'éducation observeront également à partir de demain une grève «cyclique» de trois jours, notamment dans le Sud et les Hauts Plateaux. Les syndicats demandent une revalorisation des «primes de zone» pour les enseignants travaillant dans des régions éloignées. Selon les différents syndicats de l'éducation nationale, les wilayas du Sud, des Hauts Plateaux et des Aurès continueront leur grève à partir de demain. De son côté, l'Union nationale des travailleurs de l'éducation et de la formation (Unpef) et le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) ont indiqué dans un communiqué qu'une grève cyclique de trois jours, à partir de demain, sera observée, toujours dans les 23 wilayas concernées par la prime de région et l'indemnisation qualitative des postes, afin qu'elle soit calculée sur la base de la nouvelle grille salariale avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008. Les deux syndicats ont indiqué que «la grève se poursuivra jusqu'à ce que toutes les revendications soient satisfaites».