Dans un entretien accordé à notre confrère le Quotidien d'Oran, le ministre de l'Energie et des Mines, M.Chakib Khelil, a tenu des propos rassurants par rapport à la sécurité des installations stratégiques du pays, relancée de plus belle après le dernier attentat perpétré par le Gspc contre la centrale électrique d'El Hamma. Tout en insistant sur le fait que la sécurité, de quelque nature qu'elle soit, est «l'af-faire de tous», Khelil a affirmé que son département a décidé «d'installer et de renforcer les nouveaux moyens de sécurité des installations, qu'elles soient au niveau de Sonatrach ou de Sonelgaz». «Nous pensons, a-t-il poursuivi, que nos installations et infrastructures sont bien protégées avec des systèmes de télésurveillance». Comme il a rassuré sur les raisons de l'explosion de Skikda écartant catégoriquement le fait qu'elle soit d'origine criminelle. Les enquêtes techniques ayant abouti ont conclu que «l'explosion est due à un défaut dans un pipe qui transportait du GNL et des produits hydrocarbures à l'état liquide», a déclaré le ministre. Et pour mieux crédibiliser ses dires, il a pris le soin de signaler que même «le Département de l'énergie américain et l'Agence fédérale américaine de l'énergie, ont fait leurs propres évaluations et ils sont arrivés aux mêmes conclusions que nous». S'agissant du lancinant problème des remboursements, l'interviewé a fait savoir qu'il a eu l'autorisation de la compagnie Sonatrach pour débloquer 500 millions de dollars. Pour la reconstruction de l'usine, il a réitéré la position qu'il avait prise lors de ses précédentes sorties médiatiques, portant sur le lancement «très bientôt» d'un appel d'offres pour «construire une nouvelle unité de 4 millions de tonnes». Néanmoins, l'unité en question ne sera opérationnelle que «dans trois ans». Sur un autre plan, Chakib Khelil est revenu à la charge pour défendre obstinément le projet de loi sur les hydrocarbures, sévèrement contesté par la centrale syndicale. «Nous rencontrons beaucoup de difficultés dans l'investissement, la construction de pipeline, oléoduc et gazoduc, dans la réalisation des projets intégrés dans le cadre législatif actuel», a t-il relevé, tout en insistant l'urgence de revoir les aspects juridiques qui bloquent dans le but essentiellement de bénéficier de l'abondance des investissements étrangers et mieux optimaliser le rendement de la Sonatrach. Interrogé sur les évènements ayant émaillé certaines régions du sud du pays, Khelil s'est démarqué de cette responsabilité. «Notre secteur applique la législation du travail et les directives du gouvernement», a-t-il expliqué.