Le gouvernement ne semble pas encore trancher sur le très contesté avant-projet de loi sur les hydrocarbures. C'est du moins ce que sous-entend le silence de M.Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines qui était, hier, l'invité du forum El Moudjahid. En effet, le ministre a préféré sauter la question relative à ce dossier. Omission de taille, mais qui en dit long sur la complexité des débats ayant soulevé cet avant-projet. Le gouvernement joue-t-il la temporisation à l'approche de l'élection présidentielle? Par ailleurs, l'invité du jour a défendu bec et ongles le partenariat dans le secteur des hydrocarbures. «L'Algérie ne serait pas arrivée là si nous n'avions pas légiféré le texte 86/91 qui ouvre le champ aux associés étrangers», atteste-t-il. Le fruit de ce partenariat se traduit selon M.Chakib Khelil par un bilan «très positif» réalisé par la société nationale. Dans l'examen de ses activités d'exportation des hydrocarbures exercées durant le premier semestre de l'année 2003, la Sonatrach a réussi à produire un chiffre d'affaires de 12 milliards de dollars; soit une augmentation de 46% par rapport à 2002. Le niveau de production des hydrocarbures a atteint 104,9 millions de tonnes, enregistrant une hausse de 4 % par rapport à l'année dernière. L'Algérie vise les 1,5 million de barils/ jour d'ici à 2025, précise le ministre. Le dialogue avec les partenaires notamment l'Union européenne «avance bien». «Les deux parties sont en voie de trouver une solution au différend autour de la clause relative à la distribution», rassure-t-il. Notons que Sonatrach international a procédé, lundi dernier à Londres à l'ouverture pu-blique des plis et à l'évaluation des offres pour le financement partiel de l'achat de trois navires de transport de GPL. Deux groupes bancaires, société Générale/Fortis et BNP Paribas, ont été retenus sur les neuf banques soumissionnaires. Abordant la conférence de l'Opep tenue le 26 septembre, Chakib Khelil a précisé que nous les pays membres de l'opep «conviennent du bien-fondé de la demande de l'Algérie à augmenter son quota de production». Ces pays ont une «attitude compréhensive» quant à l'adaptation du quota de production en fonction de la capacité effective de production de l'Algérie, qui est actuellement de 1,4 million de barils/jour.