Le secteur de l'éducation a enregistré hier un mouvement de grève, le taux de participation, minimisé par la direction de l'éducation trouve une explication. La grève décrétée suite à la non perception dutraitement mensuel n'a concerné que le corps enseignant. Les autres corps, comme les adjoints de l'éducation, les ouvriers des corps communs, n'ont pas répondu à l'appel. Précisons que ce débrayage n'a pas été décidé par les syndicats, mais suite à des concertations internes des enseignants. Les quelques enseignants qui n'ont pas suivi cet arrêt renouvelable jusqu'à la régularisation de la situation sont ceux qui, en majorité, assurent des cours payants donc loin d'un quelconque besoin. Précisons aussi qu'un accord entre la tutelle et les syndicats obligeait les directions à verser les mensualités avant le 15 de chaque mois. Du côté de la tutelle, la cause du retard incomberait à des erreurs, d'où le rejet, par le contrôle financier et le trésor public. Pareille situation est désormais une habitude dans ce secteur où aucune date précise n'est fixée pour la mensualité. Les enseignants grévistes rencontrés hier menacent de recourir à un autre mouvement si aujourd'hui la paie n'est perçue. Pour calmer les ardeurs, hier on annonçait que le traitement était déposé au niveau de la poste. Cette perturbation, qui risque de nuire une nouvelle fois aux apprenants, pouvait être évitée si la direction avait anticipé, surtout que chacun sait que les citoyens viennent de fêter l'Aid qui est venu à bout des faibles bourses des enseignants. Le débrayage, qui a été partiel hier, peut s'étendre et concerner la totalité des établissements scolaires dès aujourd'hui.