Le sixième Festival culturel international de danse contemporaine (Fcidc), s'est ouvert samedi dernier à Alger, avec l'Algérie, la Palestine, invité d'honneur, et la Russie dans des programmes qui ont donné, par la grâce du mouvement, de l'élan aux atavismes en quête de liberté et de bien-être. Prévu du 15 au 22 novembre au Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi (TNA), le festival, accueillant un public venu en nombre pour la soirée inaugurale, a débuté avec huit cadettes du Studio Silfid d'Alger. Les jeunes ballerines ont exécuté, sur un fond musical classique une suite variée en mouvements et en déplacements, avec de la finesse dans le geste, et la grâce dans le pas de danse, augurant d'un avenir prometteur. La troupe palestinienne «Orient and Dance Théâter», a ensuite présenté un extrait de «Voyage», une chorégraphie liant le rêve à l'action, conçue par Maher Chawamreh, donnant un avant-goût sur l'histoire d'un lieu de provenance avec toute sa densité historique, patrimoniale et culturelle, vivant dans ses tourments existentiels. Meropi Makhlouf, campant le rôle de la terre d'origine, suspendu à un long tissu, danse en solo, esquissant des étirements et des torsions qui renverraient à l'idée d'une douleur ou d'une blessure encore ouverte, sur un fond de musique mélancolique. Cette terre d'appartenance, bien que meurtrie, va donner, de l'élan à un groupe de jeunes. Kevin Michel et Si M'Hamed Benhalima, deux danseurs de hip-hop à l'origine représentant la Compagnie «Accrorap» dirigée par le chorégraphe Kader Attou, se sont essayés à un exercice très physique où il s'est agi de trouver les voies et les possibilités de vaincre l'adversité sous toutes ses formes. Deux corps en détresse animés de mouvements rapides et saccadés qui partent dans tous les sens, sont à la recherche de soi, dans une tentative de mettre de l'ordre dans le désordre et trouver l'harmonie dont ils ont besoin. «Nous sommes très heureux de compter parmi les participants à ce festival, le cadre est très agréable, notre souhait est de revenir encore et encore car nous aimons ce pays», ont déclaré conjointement les deux danseurs. Le Théâtre Opéra et Ballet Nicolaï Rimsky Korsakov de Saint-Pétersbourg, présent en hors compétition, a foulé la scène de la salle Mustapha Kateb du TNA avec une fresque classique, exécutée, une heure durant, dans la rigueur académique des grandes écoles. Des extraits de «Chopiniana», chef-d'oeuvre romantique du célèbre chorégraphe russe Mikhel Foken, exécutés sur une musique pour piano de Frederic Chopin et une orchestration d'Alekcandre Glazonov de «Pakhitas», grande oeuvre de Léon Minkus, chorégraphié par Marius Petipa, ont constitué le programme russe. Auparavant, le comité d'organisation présidé par Fatiha Kaddouri commissaire du festival, ainsi que les membres du jury du 6e Fcidc ont été présentés à l'assistance, avant d'honorer à l'issue de la cérémonie les concepteurs et chorégraphes, Nour Eddine Kaddour et Smaïl Dahmani. Des ateliers de formation et des conférences sont également au programme du 6e Fcidc qui accueille 28 pays.