Une ambiance magique et spectaculaire a régné le temps de soixante minutes dans la salle, offrant un moment de plaisir intense. “Shéhérazade”, est l'œuvre de la compagnie Balletto Del Sud (le Ballet du sud), créée par le chorégraphe Fredy Franzutti. La troupe italienne s'est déplacée à Alger dans le cadre de la douzième édition du Festival culturel européen en Algérie, organisée par la délégation de l'Union européenne en Algérie. Le ballet comporte quatre scènes en un acte, contant -à travers la mise en scène des danseurs et la musique de Nicolaï Rimski-Korsakov- les histoires des héros qui ont permis à Shéhérazade de garder la vie sauve. La jeune femme racontait chaque nuit un conte passionnant, captivant et trépidant au sultan pour éviter une mort certaine. Trompé par son épouse, le sultan décapitait la tête de ses reines le jour des noces. Alors, pour garder sa vie sauve Shéhérazade puisait dans son imagination pour intéresser le sultan. Inspiré des légendes et des contes de l'Orient à travers leur fantaisie et leur exotisme, le chorégraphe a dressé de belles toiles interprétées par dix danseurs, qui par leur gestuelle, mouvements et pas de danse, accompagnés par une musique enchanteresse, donnait un sens aux récits sans les mots. Le premier tableau “La reine des Abysses”, met en scène le légendaire marin Sindbad qui part à la recherche du rubis dans les profondeurs de l'océan. Sindbad est pris dans un naufrage, des draps portaient par les danseurs donnaient l'impression d'être dans une mer houleuse. Le marin fait naufrage et se retrouve dans les abysses pour affronter la reine Thalassa qui détient le rubis rouge. Dans une version réadaptée par le chorégraphe et scénographe Fredy Franzutti, le public a pu découvrir un autre univers des Mille et Une Nuits. Dans la deuxième scène “Les serpents d'Aladin”, le danseur est muni d'une lampe magique et en la frottant, il découvre un génie qui le transforme en prince, le prince Kalandar. Toute la soirée, le public constitué de petits et grands était resté béat, admiratif et sous le charme de ce ballet qui lui a fait renaître les contes d'enfance sur la magie et le luxe de l'Orient. Entre chaque scène, le comédien Andrea Siriani, faisait la narration des représentations, en interprétant le rôle de Shéhérazade et du sultan. Quant au troisième tableau, “Le jeune corsaire et la jeune princesse”, le prince Hassan et Zobeïde ont interprété une danse sensuelle qui faisait ressentir tout l'amour et la passion impossible entre les deux amants. La fin de ce beau spectacle s'achève avec un retour sur la première scène, au milieu des abysses avec Sindbad et Thalassa sous une explosion de couleurs qui a transmis plein d'étoiles dans les yeux du public.