Suite aux recommandations émises lors du Conseil des ministres maghrébins de la formation, de l'emploi et des affaires sociales et de la communauté maghrébine tenue à Rabat en septembre 2013, une conférence maghrébine de deux jours sur «L'emploi des jeunes et l'adaptation des sortants de l'enseignement et de la formation professionnelle aux exigences du marché du travail» se tient depuis hier à Alger. Le taux élevé du chômage dans les pays du Maghreb, (9,8% en avril 2014 contre 30% en 1999 en Algérie), explique la préoccupation commune à la jeunesse maghrébine qui constitue la frange de population la plus importante dans les cinq pays de l'Union du Maghreb arabe (UMA). Des efforts soutenus pour sa réduction sont à fournir a déclaré Mohamed El Ghazi, ministre de l'Emploi, du Travail et de la Sécurité sociale dans son allocution d'ouverture des travaux de la conférence maghrébine. Selon le ministre Ghazi, cette rencontre va «permettre de faire connaître et échanger les expériences de chaque pays et de proposer des pistes de réflexion permettant une meilleure prise en charge des préoccupations de la jeunesse maghrébine en matière d'acquisition de savoir et de savoir-faire et d'insertion dans le monde du travail avec une participation du processus du développement économique national.» Le plan d'action pour la promotion de l'emploi et la lutte contre le chômage, adopté en Algérie, a souligné El Ghazi, repose sur deux mécanismes distincts: le premier portant sur le développement et l'encouragement de l'esprit d'entrepreneuriat chez les jeunes à travers notamment l'Angem (Agence nationale de soutien à l'emploi) des jeunes de 19 à 35 ans et la Cnac (Caisse nationale d'assurance chômage) pour les jeunes âgés de 30 à 50 ans. Le second mécanisme porte sur la promotion de l'emploi salarié en faveur des jeunes primo demandeurs d'emploi âgés de 18 à 35 ans, à travers la Daip (Dispositif d'aide à l'insertion professionnelle). Ce dernier agencement mis en oeuvre depuis 2008, a permis, au 30 septembre 2014 l'insertion de près de 1.839.000 jeunes et le recrutement de 173 259 autres dans le cadre du travail aidé. Pour ce qui du soutien à la création d'activités, pas moins de 429.029 micro-entreprises ont été financées depuis le lancement des dispositifs au 30 septembre 2014. Leur impact sur l'emploi a permis la création de près d'un million de postes de travail soit 990.571 emplois. Les principaux objectifs de cette conférence, à laquelle ont participé le secrétaire général de l'UMA, les ministres du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, qui étaient représentés, et celui de la Formation professionnelle sont l'échange d'expériences entre les pays de l'UMA, hormis la Libye qui n'a pas participé aux travaux, ainsi que l'approfondissement de la réflexion sur la problématique de l'adéquation des profils de formation aux besoins des marchés du travail maghrébin. Y ont également participé l'Organisation arabe du travail (OAT), le Bureau international du travail (BIT) et divers ministères concernés.