Le président Tayep Erdogan La Turquie qui compte déjà plus de 570 entreprises en activité en Algérie aspire à élargir ses investissements dans le pays. Le président de la République de Turquie, Tayep Recep Erdogan, entame aujourd'hui une visite officielle en Algérie, à la tête d'une importante délégation constituée d'officiels et d'hommes d'affaires turcs. C'est la deuxième visite de M.Erdogan en Algérie en l'espace de 18 mois, la dernière étant effectuée le mois de décembre 2013 alors qu'il était Premier ministre. Cette visite permettra aux responsables des deux pays d'évaluer le niveau de partenariat et d'étudier les moyens de son développement. La Turquie qui compte déjà plus de 570 entreprises en activité en Algérie aspire à élargir ses investissements dans le pays. Lors de sa dernière visite, M.Erdogan qui avait présidé avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, le Forum d'affaires algéro-turc, avait été rassuré de la volonté d'Alger de se faire accompagner par les opérateurs de la Turquie dans sa «transition économique». «Cette rencontre économique (Le Forum, Ndlr) illustre indéniablement notre volonté de donner un nouvel élan aux relations entre les deux pays», avait souligné M.Sellal devant son homologue ainsi que 700 opérateurs des deux pays. Près de 18 mois plus tard, on ne sait pas où en sont les choses. La visite d'aujourd'hui permettra aux responsables des deux pays de faire un état des lieux. En tout cas, l'attaché commercial-adjoint auprès de l'ambassade de Turquie en Algérie, Erhan Karakoç, estime que l'investissement turc en Algérie est encouragé dans tous les secteurs d'activité. Lors d'une rencontre regroupant une vingtaine d'opérateurs turcs avec leurs homologues algériens, hier à Oran, il a expliqué que «l'Algérie jouit de multiples opportunités propices au développement du partenariat économique». La visite d'Erdogan sera ponctuée par le Forum d'affaires algéro-turc qui se tiendra cet après-midi à l'hôtel Sheraton d'Alger. Selon un communiqué du ministère de l'Industrie et des Mines, organisateur du forum, l'événement «sera une opportunité pour favoriser le développement de partenariats industriels et de fructifier les investissements et les échanges entre les opérateurs algériens et turcs». Le ministère précise que la délégation turque sera composée d'une centaine d'opérateurs économiques et d'hommes d'affaires représentant plusieurs filières, voulant explorer les opportunités de partenariat avec leurs homologues algériens. La visite du président turc en Algérie a été précédée par un entretien entre le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb et Adnan Keçeci, ambassadeur de la République de Turquie en Algérie. Au cours de l'entretien, M.Bouchouareb a «souhaité la participation active des entreprises turques dans la nouvelle dynamique du secteur». Selon le communiqué du département de l'industrie, le ministre a souligné la nécessité de fructifier davantage les échanges industriels entre les deux pays et de conclure des partenariats dans les secteurs qui intéressent l'Algérie. M.Bouchouareb a, par ailleurs, exprimé sa satisfaction quant à la qualité des relations qui unissent l'Algérie et la Turquie et qui se sont renforcées depuis la signature en 2006 d'un accord d'amitié et de coopération, preuve de la bonne volonté des deux côtés de développer davantage ces relations. De son côté, M.Keçeci a réaffirmé l'intérêt que porte son pays au programme de développement engagé par l'Algérie dans l'industrie et les mines, en indiquant que l'expérience et le savoir-faire des entreprises turques peuvent contribuer à l'approfondissement de la coopération bilatérale. Les deux parties ont abordé les aspects organisationnels de la visite en Algérie du président Erdogan qui sera accompagné d'une centaine d'opérateurs économiques.