La visite du président de la République turc, M. Erdogan, en Algérie exprime cette détermination des dirigeants d'Ankara d'élargir le champ d'intervention sur le marché algérien qui compte déjà 200 entreprises turques versées dans des activités diverses, particulièrement le textile, un secteur appelé à être consolidé par deux complexes, alors qu'une aciérie a vu le jour à Arzew. Les investissements directs de ce pays en Algérie ont atteint 1 milliard de dollars, un volume qui devra évoluer à l'avenir. Ainsi, l'ambassadeur turc en Algérie, M. Erhan Karakoç a fait savoir hier que l'investissement turc en Algérie est encouragé dans "tous les secteurs d'activité". "L'Algérie jouit de multiples opportunités propices au développement du partenariat économique", a précisé M. Karakoç lors d'une rencontre regroupant une vingtaine d'opérateurs turcs avec leurs homologues algériens. "Plus de 200 sociétés turques activent déjà en Algérie, notamment dans les secteurs du commerce, de la construction et de l'industrie", a-t-il rappelé, citant l'exemple de l'aciérie "Tosyali" de Béthioua (Oran) qui constitue le plus important investissement turc à l'étranger. Les rencontres professionnelles algéro-turques se tiennent à Oran deux jours durant dans le but de "mieux faire connaître le potentiel de la région de l'Ouest algérien", a souligné M. Karakoç. L'objectif, à terme, est de "diversifier avantage les domaines de partenariat", a-t-il fait valoir en insistant sur le fait que la délégation turque qu'il conduit à Oran est composée en majorité de producteurs. Les entreprises turques participantes sont spécialisées, entre autres, dans l'habillement, l'agroalimentaire, l'acier, l'automobile, l'électricité, les machines agricoles, la construction, le marbre et le revêtement de sol, l'hydraulique, l'industrie minière et les équipements balistiques. D'après les données fournies par l'attaché commercial, les exportations de la Turquie vers l'Algérie ont atteint 2 milliards de dollars en 2013, issues notamment des secteurs de l'automobile, construction, textile et agro-alimentaire. Les exportations algériennes vers la Turquie ont été évaluées quant à elles à 3 milliards de dollars, composées principalement d'hydrocarbures, de produits chimiques et de matières premières pour le secteur textile. Cette rencontre s'est ouverte en présence du directeur de la Chambre de commerce et d'industrie de l'Oranie (CCIO), M. Farid Ould-Ali et d'une experte auprès du ministère turc de l'Economie, Mme Gamze Burhan. L'Algérie est considérée comme un marché solvable et économiquement viable. Et pour aller encore plus loin, l'Algérie a fait du renforcement de la coopération avec la Turquie, l'une des priorités de sa politique extérieure. Il s'agit, entre autres, de renforcer la présence des opérateurs privés turcs sur le marché algérien. Ainsi, la visite de Erdogan en Algérie aura surtout permis de tracer une feuille de route pour imprimer un nouveau rythme au partenariat entre les deux pays, mais également de lancer des investissements gagnant-gagnant.