Une attaque suicide contre une synagogue à Jérusalem-Est occupée a fait cinq morts, au lendemain d'un crime raciste commis par les soldats de l'occupant israélien, à la ville sainte théâtre de violences quasi quotidiennes. L'attaque, revendiquée par le front populaire de libération de la Palestine (FPLP), a également fait neuf blessés, dont cinq se trouvaient dans un état critique, selon des médias. Les auteurs de l'attaque, deux palestiniens ont été ensuite abattus par la police israélienne, selon les mêmes sources. Début juillet, des extrémistes juifs avaient brûlé vif un adolescent palestinien de Jérusalem-Est occupée. Depuis lors, cette ville Palestinienne, occupée, est entrée dans un engrenage de la violence, rythmé par des agressions des policiers israéliens lourdement équipés, contre des innocents Palestiniens. Cette attaque intervient au surlendemain du «crime raciste», commis pas les forces de répression israéliennes, celui d'un chauffeur de bus palestinien, Youssef Ramouni, retrouvé pendu dans son dépôt de Jérusalem-Est occupée dimanche soir. Le mouvement de résistance palestinien Hamas et le Jihad islamique ont affirmé que l'attaque de la synagogue était une «réponse au meurtre du martyr Youssef Ramouni» et «à la série de crimes de l'occupant (israélien) à (la mosquée) d'Al-Aqsa», et ont une nouvelle fois appelé le président palestinien à rompre les accords de coopération sécuritaire avec l'occupant israélien. Rabah Muhana, un haut responsable du FPLP de Ghaza, a indiqué que les «Palestiniens devraient s'atteler à rendre l'occupation israélienne de nos territoires illégale en unissant nos efforts pour mettre fin aux divisions internes palestiniennes», tout en appelant à «intensifier la résistance armée ensemble en se concentrant sur la diplomatie palestinienne pour mettre fin à l'occupation et recouvrer les droits légitimes des Palestiniens». Pour sa part, le président palestinien Mahmoud Abbas, a condamné, dans un communiqué, «le meurtre de fidèles priant dans une synagogue» tout en condamnant dans le même temps «le meurtre de civils de quelque bord qu'ils soient». M.Abbas, a de nouveau appelé hier à «mettre fin aux attaques contre Al-Aqsa, aux provocations des colons et à l'incitation à la violence de certains ministres israéliens». Il a répété que «l'occupation est la cause des tensions», alors qu'il doit prochainement demander au Conseil de sécurité de l'ONU un calendrier pour la fin de l'occupation des Territoires palestiniens. Alors que l'occupant israélien continue dans sa politique de répression et de colonisation des terres palestiniennes, contre le droit internationale, les efforts diplomatiques notamment pour la reconnaissance de l'Etat de Palestine se multiplient. Des parlementaires belges ont dénoncé l'occupation et la colonisation des Territoires palestiniens par Israël, qui «constitue aujourd'hui le principal obstacle à la paix entre Palestiniens et Israéliens» et ont appelé les autorités belges a reconnaître dès maintenant l'Etat de Palestine. «Nous estimons qu'il est temps que la Belgique emboîte le pas à la Suède», indiquent-ils, estimant qu'une telle décision de reconnaissance bilatérale ne serait que la conséquence logique de la position adoptée par la Belgique en faveur de l'accession de la Palestine au statut d'Etat observateur aux Nations unies en 2012 et de son admission comme Etat membre de l'Unesco, un an auparavant. Dans la même optique, le Congrès des députés espagnol (chambre basse) devait se prononcer hier sur une motion présentée par l'opposition socialiste demandant au gouvernement conservateur de reconnaître l'Etat palestinien en coordination avec l'Union européenne, selon des source parlementaires. Selon des sources du Parti populaire (PP, majorité) et du Parti socialiste (PSOE), une négociation était en cours hier afin d'arriver à un texte commun en ce sens, alors que le gouvernement est favorable à des avancées sur ce dossier, selon son ministre des Affaires étrangères Jose-Manuel Garcia-Margallo. Au sein de l'UE, la Suède a la première franchi le pas. Déjà le 13 octobre le Parlement britannique avait adopté une résolution votée à une écrasante majorité pour que son gouvernement prenne une décision identique. Et la question sera bientôt à l'ordre du jour du parlement français.