Le marché informel menace de freiner l'afflux des investisseurs étrangers. La part ne sera pas plus belle pour le marché informel. Les proportions «intolérables» prises par ce fléau, alors que l'Algérie négocie son dernier virage pour adhérer à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), constituent, selon le ministre du Commerce, «une menace sur le pays, sur les producteurs (nationaux), mais aussi sur les investisseurs qui envisagent de s'installer». La récente sortie de Noureddine Boukrouh dans les colonnes de Liberté Economie, si elle a le mérite de dresser un tableau sombre de la propagation vertigineuse des activités commerciales illicites et mesurer les risques encourus, elle renseigne notamment sur les obstacles qui continuent à freiner l'afflux des investisseurs, tant nationaux qu'étrangers et contredire par voie de conséquence, le discours officiel. Une situation qui, si elle persiste, compromettra à plus d'un titre, la future adhésion de l'Algérie à l'OMC, démarche sur laquelle s'arc-boute pourtant l'essentiel de la politique économique du pays. Que faut-il donc faire? Le ministre préconise dans sa «recette» de réformes, la réorganisation des services extérieurs et poursuivre, parallèlement, la «refonte législative du secteur». De cette entreprise sur laquelle s'articulent les efforts de la tutelle et dont l'application prendra effet incessamment, figure en grand «L», la loi relative aux conditions d'exercice des activités commerciales, adoptée récemment et qui accorde une série de facilités et de «soucis» d'ordre, à juste effet. Dans le paragraphe où M.Boukrouh évoque, non sans optimisme, la «presque» acquise adhésion à l'OMC, l'on apprend, par la voix de ce dernier, que tous les membres de l'organisation considèrent «apte», l'adhésion de l'Algérie et paraissent, en filigrane, favorables à cette démarche. L'approbation, à cet effet a été exprimée lors du dernier round de négociations qui s'est déroulé le 25 juin dernier à Genève. Preuve à travers laquelle M.Boukrouh entend confirmer la ponctualité dans les négociations. Car, actuellement, la délégation algérienne, prévoit, au terme du dernier round, la signature d'accords bilatéraux avec les pays membres, dans les prochains mois. «Les négociations se déroulent actuellement avec des pays pour notre adhésion» a-t-il indiqué. Dans ce cadre justement, le ministre apprend que l'Algérie a été destinataire d'un questionnaire de deux pays: les Etats-Unis et l'Australie et dont l'échéance de réponse est prévue, pour aujourd'hui.