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De timides frémissements
TOURISME EN KABYLIE
Publié dans L'Expression le 01 - 08 - 2004

Tigzirt, Azeffoun, Aït Chaffaâ sont autant de stations balnéaires recherchées à des lieues à la ronde.
Possédant aussi bien des sites magnifiques qu'une côte très attirante, la Kabylie sait recevoir et se parer pour la circonstance. Tigzirt, Azeffoun, Aït Chaffaâ sont autant de stations balnéaires recherchées à des lieues à la ronde. Il fut un temps où les amoureux de la nature pouvaient se rendre aussi bien à Yakouren et se perdre dans la sylve profonde où le magot faisait rire de ses facéties. A Tala Guilef, le promeneur prend un bol d'air frais et étanche sa soif aux sources débitant une eau douce et fraîche en été, légère et tiède en hiver. Le voyageur, qui s'égare sous les cèdres et les sapins, peut s'émerveiller des tons que prend la montagne sous les rayons du soleil. La couleur allant du mauve à l'ocre rend le tableau des plus étincelants. Plus proches des villes, la forêt de Boumahni près de Draâ El Mizan, ou encore le massif de Sidi Ali Bounab à cheval sur les wilayas de Tizi Ouzou et de Boumerdès étaient autant d'invites à la rêverie. Avec l'apparition du fléau de la violence terroriste, ces forêts et massifs se fermèrent devant le visiteur, autant alors elles étaient recherchées, ces haltes sublimes sont devenues des endroits à éviter. Sidi Ali Bounab, Boumahni, Djurdjura, Amjoudh, Bourekmouche ont, il n'y a pas si longtemps, eu les faveurs des touristes qui aimaient à musarder en ces lieux. Les familles prévoyant souvent des sorties et les pique-nique étaient à la mode. Les gens du cru y trouvaient aussi leur compte. Celui-là ramasse du bois mort, celui-ci trouve des herbes pour le bétail. D'autres vont même jusqu'à recueillir du miel dans le creux des arbres que les abeilles affectionnent. Depuis quelque temps, les «indus occupants» des lieux se faisant rares: éliminés par les forces de l'ordre ou chassés sous la pression des traques de l'ANP, ces endroits commencent à être sécurisés. Petit à petit, les choses commencent à rentrer dans l'ordre. Déjà, les abords de la forêt de Yakouren, et notamment au lieu dit la Fontaine fraîche, les familles sont nombreuses à s'y retrouver le week-end, notamment. Le Djurdjura, en ces deux versants, n'est pas en reste. Si Tikjda accueille, l'hiver venu, les amoureux de la glisse et ceux qui adorent la neige, Tala Guilef, malgré que les hôtels El Arz et Iguider soient toujours fermés suite à de nombreuses «visites» de terroristes, notamment vers les années 1994 à 1997, attirent les visiteurs. L'endroit étant désormais sécurisé. Il faut peut-être signaler la volonté aussi bien de la commune de Boghni que celle des responsables du secteur de réouvrir de nouveau l'endroit aux touristes.
Certes, il reste encore des endroits magnifiques qui semblent rebuter le visiteur. C'est le cas de la forêt dite Tizgui N'cheikh au-dessus de Boghni. Il y a quelques années, une zaouïa, celle de cheikh Ahmed Bouderbala, accueillait tous les jeudis des centaines de pèlerins. Le sanctuaire, noyé dans les frondaisons d'oliviers et de chênes, attirait des pèlerins venus pour recueillir les effluves de la baraka, souvent de fort loin. Les gardiens de ces saints lieux animaient alors, durant les nuits du jeudi, des «hadra» où le tambour mettant les gens en transe, menait la danse. Les pèlerins passaient une nuit blanche à s'extasier devant les scènes et surtout à implorer le saint pour lui demander d'intercéder auprès du Créateur. Désormais, l'endroit est plongé dans le silence. De Mechtras à Maâtkas, Tizgui N'cheikh n'est plus qu'un immense no man's land empli de silence. A Boumahni, la situation est différente. Aux plus forts moments du terrorisme, les citoyens ont toujours fréquenté le massif. Il est vrai que les voies de communication menant vers les villages de la région : Aït Maâmar, Izimouchène, Tizi Ameur, Kantidja... traversent la forêt. Aujourd'hui, les citoyens, du moins certains d'entre eux, les jeunes notamment, se livrent à des libations au sein de ce massif, ne se souciant ni du tiers ni du quart. Le cas le plus significatif est certainement le col de Tirourda : la porte d'accès à la vallée de la Soummam, au-dessus des villages de la daïra d'Iferhounène, Tizit, un village accroché au flanc du Djurdjura et ayant une longue histoire. Tizit, ce village martyr de l'épopée libératrice, un village reconstruit en 1962 grâce pratiquement aux femmes, ne sait pas ce qu'est la peur. Il arrive, et plus souvent qu'on ne le pense, que les citoyens de la région passent des nuits au Djurdjura. Aujourd'hui encore, la chose n'est pas rare. Pour l'heure, il est certain que c'est surtout Yakouren qui attire le visiteur, la Mizrana n'étant plus fréquentée et Boumahni restant tout de même encore peu sécurisée, Tizgui N'cheikh étant désertée. Les Kabyles commencent à renouer petit à petit avec les sorties mais se contentent pour l'heure des sentiers battus.
Le tourisme qui est déjà mal classé «dans l'échelle du développement par les autorités qui avaient commencé par opter pour des démarches économiques autres, a enfin conquis, un peu tard peut-être, ses lettres de noblesse. La violence islamiste a freiné ce début de quelque chose qui a commencé à se faire jour en Kabylie». En effet, les investisseurs commençaient à être attirés par le créneau. Il n'y a qu'à voir les investissements réalisés, dès le début, à Tigzirt par exemple. La Kabylie aurait pu être couverte de belles réalisations dans l'hôtellerie. Elle a des sites magnifiques: ces villages aux maisons blanches ornées de toits rouges s'égrenant sur les coteaux donnent cette impression d'un rang de perles sur un écrin de verdure. L'artisanat n'est pas en reste: bijoux de Beni-Yenni, poterie de Maâtkas et d'Aït-Kheir, tapis d'Aït-Hichem, osier et meubles anciens à Mekla sont autant de lieux qui attireront le visiteur.
Très peu dotée en terres agricoles, ne possèdent guère de tissu industriel conséquent, la wilaya de Tizi Ouzou peut avec une certains assurance, opter pour le tourisme. La nature et le relief ainsi qu'un artisanat encore en «reviviscence» sont des atouts certains. Les citoyens après avoir longtemps boudé ces forêts et ces coins magnifiques renouent doucement avec eux.


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