Les prix du pétrole montaient légèrement mardi en cours d'échanges européens, alors que le doute quant à une possible réduction de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) s'installe. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 80,11 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 43 cents par rapport à la clôture de lundi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 29 cents, à 76,07 dollars. Les ministres des 12 Etats de l'Opep, qui se réunissent jeudi, doivent discuter de leur plafond collectif de production, figé depuis trois ans à 30 millions de barils par jour, soit près du tiers du pétrole brut extrait quotidiennement dans le monde. Le ministre algérien de l'énergie M.Youcef Yousfi a déclaré mardi que l'Opep allait agir, jeudi prochain à Vienne, "de manière à avoir une démarche consensuelle" pouvant dégager des solutions stables face à la chute des prix du pétrole. Durant cette réunion, les pays membre de l'Opep "vont étudier l'évolution du marché, les déséquilibres qui ont provoqué cette chute des prix et se concerter sur la manière de rétablir l'équilibre du marché, a-t-il avancé. M. Yousfi a relevé que cette forte baisse des prix du pétrole concernait tous les pays producteurs de pétrole qu'ils soient membres ou non de l'Opep, considérant également que cette chute des cours concerne toute l'industrie pétrolière et gazière. Dans une déclaration à la presse faite lundi à son arrivée à Vienne, le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi, a refusé d'indiquer s'il soutiendrait ou non une baisse du plafond de production de l'Opep, tandis que son homologue irakien appelait au contraire à l'action. Mais à la question de savoir quelle position l'Arabie Saoudite, le premier producteur de brut au sein de l'Opep, adopterait jeudi, le ministre a répondu: "Cela fait vingt ans que vous me posez des questions. Puis-je vous demander à mon tour : que doit faire l'Opep?". Mais son homologue irakien, Adel Abdel Mahdi, a appelé à l'action, jugeant que les prix du pétrole brut, qui ont chuté de plus de 30% en cinq mois, "ne sont pas acceptables". Mais le ministre du Pétrole irakien a souligné l'importance de parvenir à une décision consensuelle: "Le plus important, c'est l'unité de l'Opep, c'est quen nous parvenions ensemble à un accord pour contrôler les prix du pétrole", a-t-il déclaré.