Les MTH ont connu une régression significative. Trois principaux foyers épidémiques de typhoïde ont été enregistrés dans la période allant du 1er janvier au 13 juillet 2004. Ceux-ci ont été repérés à Bouira, Mostaganem et Sétif. Le premier a été causé par la contamination du réseau d'AEP par celui des eaux usées. Quant aux deux autres foyers, les travaux d'expertise font ressortir la contamination de six puits par des égouts à Achacha (Mostaganem) et la consommation d'eau d'un puits privé à El Eulma. C'est le constat dressé, hier, par la direction de la prévention relevant du ministère de la Santé avec la participation de certains médecins activant dans des services d'épidémiologie. Du 1er janvier à ce jour, 174 malades ont été hospitalisés, dont 129 confirmés et 1 décès enregistré dans la wilaya de Mostaganem, a-t-on ajouté. Globalement, les statistiques rendues publiques par les services de la santé indiquent que les «MTH, telles que la fièvre typhoïde, l'hépatite virale et la dysenterie, ont connu une régression significative par rapport aux années précédentes». A contrario, les intoxications alimentaires commencent «à prendre une courbe ascendante, voire même inquiétante». Pour preuve, 1633 cas de toxi-infections alimentaires ont été enregistrés depuis le début de l'année en cours dont quatre (4) décès. Les sources de contamination repérées, seraient essentiellement, d'après les dires de Mme Hellal, de la direction de prévention, les viandes, les conserves, le couscous, l'eau, les produits laitiers et les gâteaux. Interrogée sur l'allégation portant «décèlement de germes cholériques dans certaines plages autorisées à la baignade», le Pr Belatrèche n'a pas confirmé la vraisemblance de cette thèse. Preuve à l'appui, l'oratrice a fait savoir que les analyses opérées par les services de la prévention ont certifié l'inexistence de traces de vibrions cholériques de type «Nag» (non agglutinés) dans les zones indiquées. Quant au choléra, qui est aussi une maladie à transmission hydrique, due à un vibrion cholérique, «aucun cas n'a été annoncé depuis 1996», indique-t-on auprès des intervenants. Cela dit, «la situation hygiénique et les conditions de prise en charge se sont nettement améliorées par rapport aux années précédentes». Justement, en parlant du coût de prise en charge, Mme Hellal a mis en évidence qu'un cas de typhoïde pris en charge coûte 12 millions de centimes. Cela dit, la prise en charge de 100 cas revient à 1 milliard de centimes. En matière de prévention contre les MTH, un programme national a été en effet élaboré. Les services de prévention s'intéressent surtout au contrôle systématique des lieux considérés comme étant des sources de contamination et ce, par «la mise en place effective et opérationnelle de bureaux d'hygiène communaux». L'accent a été mis particulièrement sur la nécessité d'une coordination intersectorielle. Evoquant enfin «la diarrhée de l'enfant», en termes de chiffres surtout, le bilan du ministère indique que 15.000 enfants ont été hospitalisés durant le premier semestre de l'année en cours. Néanmoins, le taux de mortalité a remarquablement diminué. Celui-ci est de l'ordre de 3% seulement.