L'industrie un atout pour l'Algérie pour sortir de la dépendance des hydrocarbures Cet accord est une assistance technique d'une année pour accompagner et coacher l'Algérie dans ce segment. Priorité du gouvernement, l'amélioration du climat des affaires est un chantier qui requiert toute l'attention. Pour espérer en venir à bout, les pouvoirs publics, en particulier le ministère de l'Industrie et des Mines, patronat et Banque mondiale (BM) se mobilisent. En effet, afin de perfectionner cet environnement, le ministère de l'Industrie a signé hier une convention avec la BM, et ce, en présence de représentants de l'Union générale des travailleurs Algériens (Ugta), et à leur tête Abdelmadjid Sidi Said, des représentants du patronat, ainsi que des membres du comité dédié à l'amélioration de l'environnement des affaires. Cet accord avec l'institution de Bretton Woods est sous la forme d'une assistance technique remboursable pour la réalisation d'une mission d'accompagnement et de coaching dans le but d'améliorer de manière «substantielle» le climat des affaires en Algérie. Cette mission durera une année et consistera entre autres, à élaborer des outils opérationnels (matrices d'actions, mécanismes d'évaluation...), à organiser des séminaires d'échanges avec les acteurs du terrain. Le but de cet accord outre l'amélioration du classement de l'Algérie dans le cadre du rapport annuel établi par cette institution Doing Business, selon Abdessalem Bouchouareb est bel et bien de «comprendre les mécanismes et critères qui guident la démarche de la Banque mondiale». En d'autres termes, comprendre sur quels critères et avec quels mécanismes se base la BM dans l'établissement de ses rapports. Selon lui «cette convention permettra de tirer profit de l'expérience de la BM pour asseoir un mécanisme d'évaluation et de suivi de la mise en oeuvre du plan d'action du comité» et «de former une élite capable de faire avancer notre pays». Néanmoins, il avouera que certes, le secteur de l'industrie «a baissé», mais «pas au point ou l'on veut nous le faire croire». Ce secteur d'après lui fait son come-back et les signaux et indicateurs sont la. Toutefois, le principal objectif reste pour lui l'arrivée au 7% de croissance. «Nous sommes résolus à ce que l'année 2015, soit l'année effective de l'amélioration du climat des affaires» a-t-il déclaré. De son côté, Emmanuel Noubissié Ngankam, le représentant résident de la BM en Algérie a souligné que cette convention est, d'une part, «l'aboutissement d'une gestation» et d'autre part, «le début d'un processus». Il précisera que son institution mettra tout en oeuvre pour que l'Algérie soit «une terre d'accueil pour les investissements nationaux et étrangers» et «une destination privilégiée». Le défi selon lui étant d'attirer un maximum d'investissements qui soient «porteurs de projets créateurs d'emplois». M.Noubissié a déclaré qu' «une équipe d'experts se rendra à Alger dès le 13 décembre prochain». Pour rappel, l'Algérie a été positionnée à un rang de «mauvais élève» dans le dernier rapport Doing Business. Un classement fortement décrié. C'est le cas de M.Bouchouareb qui considère que le classement «ne reflète pas réellement les efforts entrepris par les pouvoirs publics depuis ces dernières années». Mohand Saïd Naït Abdelaziz, président de la Confédération générale du patronat algérien (Cnpa) qui était présent lors de la signature est du même avis: «Le classement de la BM est sévère, car il ne tient pas compte des efforts que mène l'Algérie.» Il est attendu à l'issue de l'intervention de la BM «une plus grande frénésie à la création d'entreprise et à l'entrepreneuariat, à l'investissement et à l'accroissement de l'activité».