Les queues interminables pour la légalisation, c'est du passé Le ministre de l'Intérieur a tenu à assurer que l'Algérie traitait «humainement» le dossier des déplacés nigériens. Un souci de moins pour les citoyens. Désormais, la légalisation des copies des documents administratifs originaux ne sera pas obligatoire. Le département de l'intérieur compte annuler cette décision. S'exprimant devant la presse, en marge d'une plénière consacrée aux questions orales à l'APN, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a estimé que cette procédure est «inutile». Le ministre a fait savoir que le décret portant annulation de la légalisation des copies de documents originaux «sera soumis pour examen» la semaine prochaine au gouvernement. «Le décret portant annulation de la légalisation des copies de documents originaux sera soumis pour examen la semaine prochaine au gouvernement», a indiqué M.Belaïz. L'annulation de cette procédure, soutient-il, va réduire à 75% la charge sur les entraves bureaucratiques. M.Belaïz a cité, dans ce sens, l'exemple de la commune de Mohammadia (Alger-Est) qui «reçoit quotidiennement 10.000 copies de documents originaux à légaliser.» «Il est insensé qu'une instance ou ministère donné émette un document puis exige au citoyen d'en faire légaliser la copie», a estimé M.Belaïz. Selon lui, «les instances officielles dont les communes, les daïras, les wilayas et les administrations n'ont aucunement le droit d'exiger des documents originaux, elles sont plutôt appelées à en vérifier l'authenticité auprès des services concernés». Interpellé sur le risque de falsification des documents, le ministre précise dans ce cas de figure que la responsabilité revient au citoyen. «Le citoyen est responsable de ses actes dont il devra répondre devant la justice en cas de faux», a rappelé M. Belaïz. Aiguisant ses propos, M.Belaïz a assuré que le ministère de l'Intérieur «est en passe de mettre au point une procédure d'une grande utilité, laquelle permettrait à tout citoyen, où qu'il se trouve à l'intérieur ou à l'extérieur du pays, d'accéder aux informations auprès des communes, des daïras, des wilayas et des administrations publiques». Cette procédure va soulager des milliers de citoyens qui se rendent quotidiennement au sein des mairies et des daïras pour légaliser les documents. Par ailleurs et à propos du transfert des migrants nigériens, le ministre de l'Intérieur a tenu à préciser que l'Algérie traitait «humainement» le dossier des déplacés, évoquant le rapatriement prochain des déplacés nigériens vers leurs villes d'origine conformément aux mesures décidées de concert avec les autorités nigériennes. «Les usages et traditions de l'Algérie ne lui permettent pas de rapatrier ces déplacés par la force», a ajouté le ministre précisant que «la majorité des déplacés africains en Algérie sont des Nigériens et il a été convenu du rapatriement de ces derniers à la demande du gouvernement de leur pays». Selon lui, «le gouvernement a pris plusieurs mesures en vue d'assurer le rapatriement des déplacés nigériens». M.Belaïz a fait part de la création à travers plusieurs wilayas de centres d'accueil «réunissant toutes les commodités», en attendant leur rapatriement vers le centre principal de Tamanrasset qui compte 120 chalets équipés. Au sujet des policiers, le ministre a indiqué que le gouvernement «a satisfait» toutes les revendications socioprofessionnelles de la police, affirmant que toutes ces questions «ont été résolues». En réponse à une question sur la restructuration de certains services de la direction générale de la Sûreté nationale, M.Belaïz a précisé que les revendications socioprofessionnelles ont toutes été prises en charge et que «ce dossier est clos». Invité à se prononcer sur l'appel de partis politiques de l'opposition à l'organisation d'une élection présidentielle anticipée, il a estimé que le peuple reste la seule source du pouvoir. «En Algérie le peuple a atteint un tel niveau de conscience lui permettant de faire son choix en toute liberté», a-t-il dit en guise de conclusion.