«Ce court métrage nous raconte Baya. Une jeune femme qui s'est vu enlever le droit de choisir le cours de sa propre vie, de s'épanouir et surtout de se réaliser.» Le premier tour de manivelle du court-métrage intitulé Je te promets du réalisateur Mohamed Yargui retraçant la vie de Baya à travers le regard de son frère jumeau «Allili» a été donné samedi dernier à Béjaïa, sur le site de Taguemount relevant de la commune de Boukhelifa. La mise en scène souhaitée par le réalisateur, privilégie une fusion entre le personnage, la nature et son environnement. Le village de Tagmount, le fort Gouraya et la ville de Béjaïa, feront partie intégrante du casting du court-métrage. Quant à la question traitée, elle est liée aux différents drames sociaux de la société et de son environnement comme le trace le synopsis: «Sur les chemins qui montent vers les lieux de sa jeunesse, et au long des sentiers escarpés et sinueux, Allili arpente en silence le cheminement de ses pensées, dévoilant peu à peu l'histoire de sa soeur Baya et le fardeau qu'il porte depuis l'enfance et qui le lie à cette dernière.»«Ce court métrage nous raconte Baya. Une jeune femme qui s'est vu enlever le droit de choisir le cours de sa propre vie, de s'épanouir et surtout de se réaliser. Son histoire nous sera livrée à travers le regard de Allili, son frère jumeau, qui a toujours vécu avec le regret d'avoir volé la vie de sa soeur. Pour lui, il est question de souvenirs oppressants, de remords qui le hantent depuis l'enfance et d'une décision dont il n'était pas maître...» peut-on lire dans la note d'intention du réalisateur Mohamed Yargui qui expliquera dans le même écrit la nature du film Je te promets... s'inscrit dans la veine des films dits «traditionalistes», parce que je suis très attaché aux traditions. Cependant, j'ai tout de même souhaité revisiter cette lecture, qui peut paraître passéiste, en traitant d'une des relations humaines les plus fortes, transcendant les spécificités culturelles et cultuelles, celle d'un frère et d'une soeur, unis dans un destin... commun». En outre, ce court-métrage, qui a reçu le soutien du ministère de la Culture (Fdatic), est produit par la société Moussa Haddad Prod (MHP), en coproduction avec l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc). La production a aussi reçu le soutien d'instances locales, telles que l'APC de Béjaïa à travers le Comité des fêtes de Béjaïa, la wilaya de Béjaïa par le biais de l'Assemblée populaire de wilaya de Béjaïa, ainsi que la direction de la culture, la direction de la jeunesse et des sports de Béjaïa et l'APC d'El Kseur, en tant que partenaires officiels du film. Par ailleurs, il est utile de signaler que le titre choisi à savoir Je te promets est le titre d'un film dramatique américain coécrit et réalisé par Michael Sucsy et sorti en 2012 d'une part et de la fameuse chanson de Johnny Hallyday écrite et composée par Goldman en 1986 ainsi que celle de la chanteuse Zaho... Né à Béjaïa, Mohamed Yargui est un jeune cinéaste, acteur, comédien et homme de théâtre. Après des études en agronomie, Mohamed Yargui suit des cours d'art dramatique et de technique cinématographique à la Maison de la culture de Béjaïa où, dans le cadre d'ateliers, il réalise en collectif son premier court métrage, Au bout du tunnel. Houria (2007) est son second film court, produit et réalisé avec des moyens professionnels dans le cadre de la manifestation Alger, capitale de la culture arabe. Il a depuis travaillé comme premier assistant réalisateur sur le long métrage de Abdelkrim Bahloul, Le Voyage à Alger, et comme acteur et comédien dans plusieurs pièces produites par le Théâtre régional de Béjaïa. Mohamed Yargui est lauréat de plusieurs prix dont l'Ahaggar d'or du court métrage en 2007 pour son film Houria, lors du premier Fofa (Festival international du film arabe d'Oran). Mohamed Yargui, Mamou, pour les intimes, est un modèle pour beaucoup de jeunes. D'aucuns devraient le prendre en exemple...