L'élection du président et des deux vice-présidents de l'Assemblée représentative du peuple (ARP), conformément à l'article 59 de la Constitution, a induit dans les groupes parlementaires des désaccords provoquant la suspension de la séance à plusieurs reprises. La séance inaugurale de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) a été levée, avant-hier, sans que les députés et les groupes parlementaires n'y arrivent à élire le président au perchoir et ses deux adjoints. Il a été décidé de reporter la séance à aujourd'hui. Après un débat polémique entre les députés et les différents blocs parlementaires, les dissensions étaient essentiellement axées sur l'application de la Constitution, de l'article 59 de la Constitution mais aussi sur la probabilité de laisser ouverte la séance plénière pendant deux ou trois jours. Le temps que les députés et les blocs parlementaires puissent avancer les négociations sur certains points focaux. En passant la proposition du report de l'opération de l'élection du président de l'ARP et des vice-présidents au vote, confirmé à l'unanimité par la majorité des députés (161 «oui»). Ainsi, Ali Ben Salem, l'actuel président de l'Assemblée a appelé les candidats à ces postes à déposer leurs candidatures tout au long de la journée du mercredi et le jeudi (jusqu'à 9h00 du matin), avant d'entamer par la suite l'opération de vote. S'agissant d'élire le président ainsi que les deux vice-présidents de l'Assemblée, conformément à l'article 59 de la Constitution figurant au chapitre du pouvoir législatif, les groupes parlementaires ont affiché leur désaccord provoquant ainsi la suspension de la séance à plusieurs reprises. Car la loi fondamentale stipule qu'à l'issue de la première session, l'Assemblée doit avoir élu le locataire du perchoir mais aussi avoir créé ses commissions. Au final, les divergences ont porté sur l'interprétation donnée par chaque groupe parlementaire à la durée d'une session au point qu'il a fallu tout l'après-midi pour convenir que celle-ci pouvait rester ouverte pendant plusieurs séances. Tous ont finalement convenu que l'Assemblée siégerait de nouveau aujourd'hui à 10 heures, afin que les postulants à la présidence et à la vice-présidence puissent enregistrer leur candidature. Taher Hmila a déclaré qu'en 2011, lors de la séance inaugurale de l'ANC, tous les partis se sont accordés, auparavant, sur les noms pour chaque poste. Il a ajouté que «si ces différends se poursuivent, la Tunisie sera en danger.» «Les choses sont encore incompréhensibles, jusqu'à maintenant aucun parti n'a précisé sa position et n'a déclaré s'il est opposant ou pas» a-t-il annoncé. Et à l'ex-député d'adresser un message aux nouveaux représentants du peuple: «Vous avez un grand travail devant vous, vous devez travailler dur (...) tous les partis doivent collaborer pour instaurer la stabilité dans ce pays.»