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Colère des cinéastes tunisiens contre Dora Bouchoucha
Publié dans L'Expression le 11 - 12 - 2014

«Le festival vient-il couper l'herbe sous les pieds de nombreuses générations qui ont milité pour un assainissement du secteur cinématographique?» Hichem Ben Ammar
Quelques jours seulement après leur clôture, le président des Journées cinématographiques de Carthage, Dora Bouchoucha, est sous les critiques des professionnels du 7e art tunisien. Déjà dans les coulisses des JCC, les cinéastes ont dénoncé leur exclusion de cette édition des JCC. Dans une tribune sur le journal électronique du cinéma tunisien www.cinematunisien.com qui n'a pas été autorisé à couvrir les JCC, le réalisateur Hichem Ben Ammar dit tout haut ce que tous les cinéastes tunisiens pensent tout bas. Dora Bouchoucha, qui a repris la direction des JCC après avoir été chassée (considérant qu'elle était proche de Leila Ben Ali), est accusée cette fois de «mondialiser» les JCC et de fermer la porte devant les créateurs tunisiens. Hichem Ben Ammar a indiqué dans sa tribune qu'au niveau artistique et politique, la ligne éditoriale des JCC a été modifiée à l'heure de la mondialisation, en se positionnant plus par rapport à Marrakech, Doha, Dubaï, ou Abou Dhabi que par rapport à Ouagadougou. «C'est ainsi que la vocation arabo-africaine du festival est devenue un alibi. Les films du cinéma mondial y ont parfois plus de visibilité que des films africains.» affirme-t-il. Mieux, il a déclaré que les cinéastes subsahariens y font office de figurants, à l'image de Sissoko qui était venu présenter le film Timbuktu. Il ajoute que les films de la compétition ont été choisis parmi ceux qui se soumettent le mieux aux critères de la mondialisation, citant au passage le lauréat du Tanit d'Or cette année, Omar et du film qui a obtenu le Tanit de bronze dont la nationalité irakienne reste à déterminer. Il ajoute que le seul film tunisien sélectionné en compétition (alors qu'il y avait deux places disponibles), a coûté moins de 10.000 dollars, évoquant à demi-mot la nature de l'enjeu de ce festival. «La colère engendrée au sein de la corporation par une provocation aussi violente aurait pu déboucher sur des actions belliqueuses ou des dérapages verbaux. Au contraire, et c'est tout à leur honneur, les cinéastes exclus du festival ont tous eu des positions dignes et élégantes. Même si les demandes d'explication n'ont pas été convaincantes, les critiques formulées sont restées dans le cadre de la bienséance pour ne pas fragiliser un acquis auquel les professionnels tiennent beaucoup.» a encore ajouté M.Ben Ammar. Le réalisateur tunisien évoque aussi la guerre larvée entre le syndicat des producteurs de courts métrages et le syndicat des producteurs de longs métrages, sous les regards indifférents du ministère de la Culture. Hichem Ben Ammar, qui ne se revendique d'aucun clan ou syndicat, s'insurge surtout après l'exclusion de son film documentaire La mémoire noire: Témoignages contre l'oubli qui traite du sujet de la torture en Tunisie. Le film très polémique creuse dans la mémoire de plusieurs personnes ayant subi des actes de torture dans les prisons sous les régimes de Bourguiba et Ben Ali. Un documentaire fort qui risquait de heurter les invités «spéciaux» des JCC et qui a été volontairement interdit par la commission dirigée par Dora Bouchoucha, qui maintient des relations toujours privilégiés avec les anciens du régime tunisien. Pour fuir cette polémique et les critiques, la directrice des JCC sera à Alger pour changer d'air, elle a été en effet choisie comme membre du jury au Festival du film engagé.
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