Le pétrole continuait de baisser lundi en Asie après les déclarations du secrétaire général de l'Opep réfutant la responsabilité du cartel dans la dégringolade des cours, mais le Brent se maintenait au-dessus des 60 dollars le baril. Le baril de référence (WTI) pour livraison en janvier perdait 25 cents, à 57,56 dollars, le baril de Brent pour livraison en janvier également cédant un cent, à 61,84 dollars. Le WTI et le Brent avaient touché vendredi des plus bas à la clôture depuis la mi-mai 2009 et juillet 2009 respectivement. Depuis la mi-juin, date de leur dernier pic, les cours du WTI ont perdu près de la moitié de leur valeur en raison de la surabondance de brut sur le marché et d'une demande en berne sur fond de conjoncture morose en Europe et de ralentissement de la croissance en Chine. Les cours ont subi coup sur coup la réduction annoncée vendredi des prévisions de l'Agence internationale de l'Energie (AIE) pour la demande mondiale en 2015 et les déclarations dimanche du secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), Abdallah al-Badri, imputant la chute des prix à la "spéculation" et non à un problème d'offre excédentaire. Dans son rapport mensuel, l'AIE a réduit ses prévisions de croissance de la demande pour 2015, à 93,3 millions de barils par jour (mbj), contre une anticipation précédente de 93,6 mbj, ce qu'elle a expliqué par une reprise plus timide que prévu de la croissance mondiale l'an prochain, dans un contexte de surabondance de l'offre. Elle a également évoqué la suppression des subventions publiques aux produits pétroliers dans certains pays et la force du dollar. En effet, plus le billet vert est fort, moins les actifs libellés en dollars sont intéressants pour les acheteurs munis d'autres monnaies.