Les listes des bénéficiaires de logements sociaux constituent, ces derniers temps, le sujet des discussions à Oran. Les reports successifs de l'affichage des noms des heureux bénéficiaires, ont mis les APC au pied du mur. Aujourd'hui, elles se retrouvent sans argument pour justifier les retards que pourrait encore connaître cette opération qui est attendue avec impatience par des centaines de citoyens en quête de logement. Les communes sommées, ces derniers jours par leur tutelle de procéder au plus vite à l'affichage, sont pressées maintenant par l'APW qui a la charge d'apurer les listes et d'écarter les éventuels fraudeurs. Cette opération, basée sur plusieurs enquêtes effectuées par des équipes pluridisciplinaires, ne saurait satisfaire tout le monde et des grincements de dents pourraient avoir lieu. «La demande est supérieure à l'offre et il existera toujours des citoyens mécontents», dira un élu de l'APW. Pour le moment, les communes se retrouvent contraintes d'attendre le rapport final de la commission de l'APW, pour pouvoir afficher les listes. C'est ainsi, que pour le cas de Hassi Bounif, où une liste de 122 bénéficiaires de logements sociaux circule, les autorités locales ont affirmé que c'est un faux fabriqué par des parties qui nagent en eaux troubles. «Aucune liste n'a été établie. Celle qui est actuellement en circulation et qui porte la griffe du maire et le cachet de l'APC, est fausse et ceux qui l'ont fabriquée portent l'entière responsabilité des conséquences qu'elle pourrait induire», dira un élu. Les citoyens que nous avons rencontrés sur place sont catégoriques. «Cette liste comporte 122 noms parmi lesquels figurent des femmes célibataires, un émigré et un bijoutier», diront des citoyens de la localité. Pour la commune de Bir El-Djir, 19 indus bénéficiaires ont été écartés de la liste proposée par la commission communale. Certains ont bénéficié auparavant de logements sociaux ou de lots de terrain à bâtir. C'est le cas aussi de la commune d'Aïn El-Turk qui avait vécu, il y a quelques mois, de vives tensions qui ont failli dégénérer en émeute, l'APW a retiré 15 noms de la liste proposée par la commission communale.