Parce qu'ils sont souvent célibataires et dépensiers, qu'ils vouent une passion à des oeuvres ou à des créatures réelles ou virtuelles, les «otaku» sont une clientèle de plus en plus prisée de l'industrie culturelle nippone. Le terme «otaku» (qui signifie à l'origine «chez vous») est entré dans le langage commun japonais sous une acception péjorative de pervers «monomaniaque» dans les années 1980, à la suite de faits divers dont les protagonistes étaient des obsédés de mangas, d'animations ou autres divertissements, parfois peu recommandables. Mais ce vocable, déjà détourné de son sens réel, prend depuis quelques années, au Japon et à l'étranger, une connotation nettement plus positive de «passionné», de «geek», que l'on accole à un peu tout: mangas, animations, jeux vidéo, trains, maquettes, figurines, starlettes du show-biz, etc...Et l'otaku n'est pas un client comme les autres: il est meilleur, dépensant plus de 600 euros par an pour l'objet de sa passion.