La majeure partie contestent le maire et s'en tiennent à la résolution de retrait de confiance. Dans la zone des tempêtes depuis un peu plus d'une année, l'APC de Tizi Ouzou semble ne pas vouloir rejoindre des rives plus calmes. Hier matin, le P/APC avait prévu une assemblée générale dans le but de remanier l'exécutif et ainsi dépasser la crise. Hélas, la réunion n'a pu avoir lieu faute de quorum. Seuls quatre élus étaient présents. En fait, la majeure partie des élus contestent le P/APC, et s'en tiennent à la résolution de retrait de confiance votée, en l'absence du P/APC le 25 janvier dernier. C'est d'ailleurs cette absence du P/APC, alors officiellement en congé de maladie, qui a fait que les autorités locales n'ont pas donné suite à cette délibération de l'APC. Délibération entachée de vice de forme. Les contestataires, après avoir longtemps attendu l'intervention de la wilaya et particulièrement celle du wali, interpellé ont fini, devant le silence, par s'adresser au ministère de l'Intérieur. Une délégation de cinq élus a été ainsi reçue et par un responsable aux collectivités locales et par un proche du cabinet du ministère de l'Intérieur. Après avoir longuement écouté la délégation, ces responsables auraient déclaré, selon un membre de cette délégation: «Le dossier est encore à l'étude!» Et les mêmes de promettre à la délégation qu'elle allait être prochainement reçue par un responsable qui sera à même de prendre une décision. Après le ministère de l'Intérieur, la délégation a eu un entretien avec M.Si Affif du mouvement de redressement du FLN, lequel aurait pris acte de la démarche. Ce dernier, aurait déclaré que «le problème, normalement simple, eu égard à la règlementation, pourrait avoir connu ces lenteurs, car apparemment il y aurait des interférences politiques...» Selon l'un des élus contestataires, M.Aït Ahmed Moh Cherif: «L'APC est toujours bloquée. On se pose des questions quant au silence et à la passivité ayant entouré le fonctionnement d'une assemblée en dehors de toute légalité...». Pour l'heure, les choses demeurent en l'état au grand dam de la commune de Tizi Ouzou, vitrine de la Kabylie du Djurdjura et qui mérite un autre sort commençant à peine à sortir d'une longue protesta ponctuée de nombreux drames. La commune n'aspire qu'à la sérénité, condition sine qua non pour rattraper le train de développement.