Le président de l'Etat de Palestine, Mahmoud Abbas Après la large reconnaissance, les Palestiniens ont soumis via la Jordanie, au Conseil de sécurité des Nations unies un texte appelant à mettre fin à l'occupation israélienne d'ici à 2017 et à un accord de paix avec Israël d'ici un an. Le président de l'Etat de Palestine, Mahmoud Abbas, est arrivé, hier à Alger, dans le cadre d'une visite d'Etat de trois jours à l'invitation du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Le président palestinien a été chaleureusement accueilli par le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal et le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. Durant son séjour à Alger, M.Abbas s'entretiendra avec de hauts responsables de l'Etat sur les derniers développements de la cause palestinienne et les moyens de mobiliser davantage le soutien de la nation arabe et de la communauté internationale en général, pour la consécration des droits du peuple palestinien à l'édification de son Etat indépendant, avec El Qods pour capitale. De son côté, la délégation qui accompagnera le président palestinien dressera avec les membres du gouvernement l'état et les perspectives de la coopération entre l'Algérie et la Palestine, ainsi que le renforcement de la solidarité intangible de l'Algérie avec le peuple palestinien. Cette visite de Abbas à Alger intervient après la vague de reconnaissances de l'Etat de Palestine en Europe. Après les initiatives prises en Grande-Bretagne, en France, en Irlande ou en Espagne, le Parlement européen a, à son tour, affirmé dans une résolution son «soutien» à la reconnaissance d'un Etat palestinien. Le Parlement européen a affirmé, le 17 décembre, son «soutien» à la reconnaissance d'un Etat palestinien, dans une résolution de compromis promue par les principaux partis de droite et de gauche, des démocrates-chrétiens aux néo-communistes. Le texte a été adopté par 498 voix pour 88 contre et 11 abstentions. L'Algérie demeure le pays qui a le plus soutenu politiquement et financièrement l'Etat palestinien. Il ne faut pas oublier que le Conseil national palestinien avait déclaré unilatéralement l'indépendance de la Palestine le 15 novembre 1988 à Alger, lors de sa dix-neuvième réunion. L'Algérie est le premier pays à avoir reconnu la Palestine comme un Etat indépendant. Depuis quelques jours, soixante-quinze Etats ont reconnu l'Etat de la Palestine. La Palestine a été admise comme Etat observateur non-membre de l'ONU le 29 novembre 2012 par 138 voix pour et 9 contre et 41 abstentions. Après la large reconnaissance, les Palestiniens ont besoin de renforcer leur position et d'être reconnus au Nations unies. Via la Jordanie, ils ont soumis au Conseil de sécurité des Nations unies un texte appelant à mettre fin à l'occupation israélienne d'ici à 2017 et à un accord de paix avec Israël d'ici un an. Des tractations ont eu lieu à l'ONU pour tenter de retarder l'initiative palestinienne qui risque de se heurter à un veto des Américains. Désireux de jouer l'apaisement, les Palestiniens se sont dits prêts à amender leur texte pour éviter un veto. Elle compte sur l'Algérie pour convaincre certains partenaires du Conseil de sécurité d'accepter sa proposition. Alger sera donc une étape importante dans ce processus de paix au Proche-Orient. Une conférence de presse est même prévu avec les journalistes le 23 décembre au siège des affaires étrangères. L'Algérie demeure aux côtés des Emirats arabes unis et du Sultanat d'Oman les pays qui s'acquittent régulièrement des contributions financières au profit du Fonds de soutien du budget de l'Autorité palestinienne, contrairement aux autres membres de cette Ligue comme l'Egypte, le Liban ou encore L'Arabie saoudite. Ses contributions s'ajoutent également à d'autres participations dans le cadre des conférences de donateurs pour l'Autorité palestinienne: 10 millions de dollars déjà à l'occasion de la conférence des donateurs à Paris en 2008, chèque signé par Alger, en plus des 52,8 millions de dollars de contribution au Fonds de soutien palestinien lors du Sommet arabe de Damas. Le dernier don de l'Algérie a concerné Ghaza, d'un montant de 25 millions de dollars après la dernière agression israélienne.