Tout laisse croire que les responsables algériens disposent d'éléments d'informations prédisant une aggravation de la situation du marché pétrolier. Isolation thermique et promotion de l'utilisation des chauffe-eau solaires et des climatiseurs solaires dans le secteur du bâtiment, la transition vers les carburants légers (GPL, GLC, GNL) et aussi un contrôle rigoureux de l'utilisation des équipements «énergivores. Ce sont autant d'actions qui seront largement promues dans les semaines à venir dans le but de rationaliser la consommation énergétique. C'est le Centre de développement des énergies renouvelables (Cder), relevant du ministère de l'Energie, a indiqué, dans un communiqué, que sa tutelle va présenter prochainement un «programme national visant à promouvoir l'efficacité énergétique et à lutter contre le gaspillage d'énergie dans tous les secteurs». «En Algérie, l'efficacité énergétique et l'économie d'énergie devraient avoir toute leur place en cette conjoncture de chute des prix du pétrole», ajoute la même source. Tout laisse croire que les responsables algériens disposent d'éléments d'informations prédisant une aggravation de la situation du marché pétrolier, et une tendance à la poursuite de la chute du prix du baril. Le Cder fait remarquer encore que «dans le souci de diversifier et de sécuriser nos ressources énergétiques, le gouvernement algérien a tenu à préciser dans le dernier Conseil des ministres, qu'il continue à encourager le développement des énergies nouvelles et renouvelables». Devant la chute du prix du baril de pétrole les pouvoirs publics envisagent de promouvoir des énergies alternatives et de faire campagne pour une politique plus rationnelle en matière de consommation d'énergie. Autant dire que les clignotants sont au «rouge». En effet, suite aux baisses drastiques des prix de pétrole sur les marchés internationaux, l'Algérie dont le potentiel bioénergétique est très important, s'emploie à diversifier ses sources énergétiques. Elle compte déjà plusieurs réalisations enregistrées, notamment dans le domaine des énergies renouvelables en 2014, notamment solaires, qui est un fort potentiel exploitable à souhait. Le soleil étant un réacteur à fusion nucléaire, qui fonctionne depuis 5 milliards d'années, émet d'énormes quantités d'énergie dans l'espace. Sa puissance est estimée à 63.500 kW/m2. Somme toute, son exploitation aurait dû être mieux appréhendée au vu de la diminution inéluctable et connue de la capacité de production des puits de pétrole. Il faut savoir que l'Algérie, située entre le 19e et le 38e parallèle nord, dispose de 2600 heures d'ensoleillement par an dans le nord à 3500 dans le sud du pays. Cet ensoleillement, sur ses 2500.000 km2, atteint plus de 5kiloWatt heure par mètre carré par jour (5kWh/m2/j) pour atteindre les 7kWh/m2/j. Ainsi, le domaine des énergies renouvelables a connu des progrès en 2014 en Algérie, marqués par plusieurs réalisations en vue d'encourager le développement des énergies alternatives. Les efforts enregistrés concernent notamment l'utilisation des installations photovoltaïques dans le Grand Sud et les Hauts-Plateaux, a relevé vendredi le Centre de développement des énergies renouvelables (Cder). L'année dernière a été marquée, également, par l'intégration de la filière «Energies renouvelables» dans la formation professionnelle et la multiplication des offres de formation en master et doctorat dans les universités et les écoles supérieures. L'année 2014 a été marquée aussi par la mise en service, par le ministère de l'Energie, d'une centrale solaire photovoltaïque multi - technologique pilote de 1,1 MW à Ghardaïa et d'une centrale éolienne de 10 MW à Adrar. Empruntant le pas, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural (Madr) a, de son côté, renforcé l'installation de kits solaires pour l'électrification et le pompage d'eau dans les Hauts-Plateaux et les sites isolés. Sur le même registre, le Cder a procédé également à l'installation de plus de 2500 kits solaires pour l'électrification et le pompage d'eau. Le plan législatif n'a pas été négligé dans les efforts de développement de l'énergie solaire. Des textes de lois garantissant les tarifs d'achat pour l'énergie solaire photovoltaïque et l'énergie éolienne, dont la capacité dépasse 1MW, ont été promulgués au mois d'avril 2014. L'industrie du renouvelable n'est pas en reste non plus, avec le saut qualitatif réalisé par la mise en service d'une unité de production de panneaux photovoltaïques d'une capacité de 50 MW initiée par l'entreprise privée Condor Electronics.