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Energie solaire : une nouvelle chance?
Publié dans Le Soir d'Algérie le 13 - 08 - 2008

La nationalisation des hydrocarbures a constitu� un pas important dans le recouvrement de la souverainet� de l�Alg�rie et l�investissement massif dans la formation dans les ann�es 1960 et 1970, dans ce secteur, n�a pas �t� vain. C�est cette g�n�ration de cadres et techniciens qui fait tourner ce poumon de l��conomie alg�rienne.
L��chec du projet industriel projet� au lendemain de l�ind�pendance et, plus tard, les orientations politiques qui ont d�vitalis� l��cole ont sign� notre retard et un d�crochage �structurel� de la sph�re des technologies, y compris dans ce domaine. Traduit en clair, l�absence d�un projet industriel alternatif � �l�industrie industrialisante� a coup� toute ambition aux �lites scientifiques qui ne pouvaient se r�aliser qu�� travers l�expatriation ou la reconversion dans l�administration (l�objet n�est pas d��voquer une minorit� de dipl�m�s qui sont rest�s au pays et gr�ce � auxquels se maintiennent encore des liens avec ce qui se fait dans la recherche scientifique dans certains domaines). Si le pays court toujours derri�re une amorce de d�veloppement s�rieuse, ce n�est pas faute de diagnostic d��chec, largement et maintes fois �tabli, ou par manque de ressources financi�res. Les choix politiques o� la gestion erratique de l�urgence domine, impliquent, non une politique �conomique coh�rente, mais des allocations sectorielles de ressources pour r�pondre � des demandes, souvent exprim�es sous la pression. Depuis pr�s d�une d�cennie, le pays �croule� sous des rentr�es exceptionnelles d�hydrocarbures en raison d�une hausse continue des prix et une exploitation irraisonn�e des ressources. Pourtant, jamais le pays n�a autant ressenti l�absence d�un id�al commun. Le nihilisme ambiant touche toutes les couches de la soci�t� et atteint des sommets paroxystiques dans la jeunesse. Quoi que l�on fasse, � l��chelle mondiale, la rar�faction des �nergies fossiles sous la double contrainte de l��puisement des r�serves et de la forte demande induite par le d�veloppement et la d�mographie maintiendront un prix � la hausse de ces mati�res. Cela est d�autant plus vrai qu�aucun gisement majeur de p�trole n�a �t� d�couvert depuis trente ans et qu�il y a peu de chances d�en trouver dans le futur selon tous les g�ologues. Sans compter les facteurs conjoncturels comme l�instabilit�, les guerres ou les catastrophes naturelles caus�es ou non par les changements climatiques qui concourent � faire peser des menaces sur l�offre ou � cr�er des tensions sur la demande. De plus, si nous ne pouvons pas rem�dier, � nous seuls, aux effets environnementaux dus � la sur-utilisation des �nergies fossiles, nous sommes dans une zone g�ographique qui subit et qui va continuer de subir, avec une plus grande intensit�, les changements climatiques si rien de significatif n�est fait : la d�sertification et la diminution des pr�cipitations sont d�j� l�, en attendant la perturbation des �quilibres de la biodiversit� avec toutes ses cons�quences sur la cha�ne alimentaire. Il y va de la pr�servation de notre environnement et de l�avenir des futures g�n�rations que nous participions � l�effort mondial pour limiter les �missions de gaz � effet de serre et que nous engagions le pays dans la voie d�un d�veloppement durable. Nous avons les moyens de diminuer les �missions sans hypoth�quer notre d�veloppement et pouvons jouer un r�le moteur dans notre r�gion pour le m�me objectif. Cela ne peut �tre possible que si nous menons une politique volontariste pour la substitution d��nergies propres. C�est une nouvelle �re qui s�est ouverte. Elle sera vert�br�e par l�innovation et l�am�lioration des rendements des �nergies alternatives sous la contrainte de la pr�servation des �quilibres de la plan�te. Au risque de d�truire nos �cosyst�mes et donc notre avenir en tant qu�humanit�, le bouquet �nerg�tique mondial de demain ne peut �tre qu�� dominante en �nergies propres et renouvelables. Au stade actuel de la recherche et de la technologie, les vecteurs de cette �nergie ne peuvent �tre que : le solaire, l��olien, l�hydrog�ne et la biomasse. Chaque pays ou r�gion a ses propres atouts ou points forts et par voie de cons�quence une politique �nerg�tique. Les Etats-Unis sont au premier rang des r�serves de charbon (7e et 10e rang pour le gaz et le p�trole), ces trois sources concourent pour 86% des besoins du pays. Ils poss�dent aussi d�autres atouts naturels, pour produire de l��nergie solaire et �olienne, � c�t� de la ma�trise de la technologie. Sous une pression interne pour r�duire les �missions (1) et parce que le gouvernement am�ricain sait qu�� long terme la s�curit� �nerg�tique de la premi�re puissance mondiale passe par la diversification des sources et une part grandissante d��nergies renouvelables, l�Am�rique se tourne vers la construction de centrales solaires et � charbon � �z�ro �mission� (Advenced Energy Initiative) pour la production d��lectricit�. Par ailleurs, des Etats de l�Union, comme la Californie, le Texas ou le Midwest ont d�j� une importante puissance install�e dans l��olien. Pour les transports, grands consommateurs et pollueurs, le gouvernement f�d�ral investit lourdement dans la recherche et le d�veloppement dans le domaine de l�hydrog�ne. L�Administration Bush a lanc� l��Hydrogen Fuel Initiative�, en 2003 dans l�objectif de parvenir en 2015 � la fabrication (commercialisation) de v�hicules �quip�s de pile � hydrog�ne. L�Allemagne est aux antipodes des ressources naturelles des Etats-Unis mais pas dans la recherche et le d�veloppement. La sortie du nucl�aire impos�e par le gouvernement dirig� par les Verts en 2000 et la diminution de la part de charbon dans la production d��lectricit� amorc�e depuis longtemps ont plong� le pays dans le spectre de la d�pendance, principalement du gaz russe, et d�une menace sur la s�curit� nationale. Trois axes sont mis en �uvre pour desserrer l��tau tout en limitant significativement les �missions de gaz � effet de serre. A l�instar de plusieurs pays d�Europe, la vigilance et la pression d�organisations et de militants �cologistes sont fortes : connexion des r�seaux de gaz et d��lectricit� de l�UE (action lourde de la derni�re pr�sidence allemande de l�UE) ; �nergies renouvelables (�olien, solaire, biomasse) ; option Afrique du Nord (en r�alit� Alg�rie). Dans ce dernier cas, il s�agit de l�approvisionnement en gaz et en �lectricit� solaire. De m�me, et contrairement aux Etats-Unis o� la gestion de la demande au sens de sa r�duction n�est pas � l�ordre du jour, en Allemagne, comme dans l�UE, des politiques d��conomie d��nergie sont de plus en plus envisag�es. L�UE montre, � travers une �tude r�cente, que le remplacement des appareils �lectriques domestiques par de nouveaux mod�les moins gourmands en �nergie et qui existent d�j� sur le march� permettrait de diminuer la consommation des m�nages d�au moins 1/3. Cette �tude n�est certainement pas faite pour �tre rang�e dans les tiroirs de Bruxelles. L�exemple type d�un pays d�muni de ressources naturelles et qui axe sa politique sur une gestion ��nergique� de la demande et la promotion d��nergies alternatives est la Jordanie. Particuli�rement bouscul�e par des facteurs g�opolitiques r�gionaux, le pays est amput� de plusieurs de ses ressources hydriques par Isra�l et a subi de plein fouet l�arr�t de la livraison du p�trole irakien � un prix pr�f�rentiel avant la chute de Saddam Hussein. De plus, le royaume hach�mite accueille sur son territoire autant de population qu�il ne compte d�autochtones ; entre r�fugi�s palestiniens et plus d�un million d�Irakiens qui ont fui leur pays depuis la premi�re guerre du Golfe. La strat�gie �nerg�tique mise en �uvre depuis vise � accro�tre la part des sources d'�nergie locales de 4% actuellement � 25% en 2015 et 39% en 2020. Elle inclut l�objectif d'augmenter le pourcentage des �nergies renouvelables dans la production d'�nergie primaire de 1% aujourd'hui � 9% en 2020. L�investissement correspondant � cette transition est estim� � 2,5 milliards de dollars am�ricains. Ce dispositif vise en BOT (Built, Operating, Transfert) � disposer d�une capacit� install�e de 660 mW en �olien et de 150 mW en solaire. La loi portant politique �nerg�tique offre aux investisseurs des incitations dont l'exon�ration de l'imp�t de 75% sur le revenu pendant 10 ans. Elle donne au minist�re de l'Energie le pouvoir d'identifier et de pr�ciser les zones qui ont un haut potentiel de d�veloppement des �nergies renouvelables. Ces terres sont �prot�g�es � par la loi et �pargn�es pour la production d'�nergie renouvelable. Des incitations financi�res pour l�installation de chauffe- eau solaires et la mise en �uvre de normes pour la construction de logements et d�immeubles moins gourmands dans la consommation d��nergie sont �galement pr�vues. Avec le co�t �lev� des hydrocarbures, la rentabilit� de l�exploitation du schiste bitumineux est envisageable. Une unit� sp�cialis�e pour les schistes bitumineux est cr��e au minist�re de l'Energie et des Ressources min�rales et � la Royal Scientific Society. On peut regretter que ce plan soit tr�s prudent dans ses objectifs pour l'�nergie solaire car le potentiel du pays offre plus d�ambitions dans ce domaine, d�autant que la technologie �volue rapidement. Une autre �lacune� peut �tre soulign�e. Il n�est pas pr�vu de vente de l��lectricit� produite par l�installation de cellules solaires de particuliers, �tablissements publics ou toute autre installation qui d�gage un surplus. Dans de nombreux pays, il est possible d�alimenter le r�seau �lectrique public et �tre r�mun�r� en cons�quence. Ces trois exemples montrent au moins trois choses : chaque pays a la politique �nerg�tique que lui dictent ses moyens Il n�y a pas de fatalit� � l�absence de ressources lorsqu�on ma�trise (investit) la connaissance. La disponibilit� de ressources naturelles n��mancipe pas de l��laboration d�une strat�gie et ne justifie pas la fr�n�sie de l�exploitation des ressources fossiles (non renouvelables).
Qu�en est-il chez nous ?
Selon une �tude de l�Agence a�rospatiale allemande, en M�diterran�e, l'Alg�rie poss�de le plus grand potentiel de concentration de centrales solaires. Le total annuel d'irradiation directe normale se situe entre 2100 kWh/m2 an � plus de 2700 kWh/m2 an. C�est parmi les meilleurs ensoleillements dans le monde selon le Centre de d�veloppement des �nergies renouvelables (CDER). 10% du Sahara permettent d'alimenter sur le plan �nerg�tique l'ensemble de l'Europe, souligne M. Tewfik Hasni, P-dg de NEAL (New Energy Alg�rie). C�est l�avenir imm�diat. Q-Cells, premier fabriquant mondial de cellules photovolta�ques, table sur une chute des co�ts de production de l'�nergie solaire de 40% entre 2006 et 2010. �La production d��lectricit� solaire et celle produite par les �nergies fossiles pourraient s��quilibrer d'ici 2012 dans les pays b�n�ficiant d'un ensoleillement constant et d'ici 2018 dans les r�gions dont le niveau d'ensoleillement est satisfaisant ou moyen�. Les politiques incitatives de plusieurs pays pour la construction de centrales solaires thermodynamiques de deuxi�me g�n�ration, � l�instar des Etats-Unis ou de l�Espagne, permettent d�j� de produire de l��lectricit� � des co�ts nettement inf�rieurs que celle produite par le solaire photovolta�que. Une capacit� de pr�s de 3000 mW (panneaux thermiques uniquement) est en cours d�installation en Espagne. Parmi les premi�res grandes initiatives que l�UPM (Union pour la M�diterran�e) compte lancer, il y a ce qu�on appelle d�j� �le plan solaire�. Ce plan consiste en un raccordement de l�Europe � des fermes solaires dans le Sahara. Il va de soi que dans un tel projet, l�Alg�rie est incontournable. D�autant que l�UE vise un double objectif : s�approvisionner en �nergie �lectrique et avoir la possibilit� (les pays membres de l�UE) �d�inclure les importations d��lectricit� �verte� de M�diterran�e dans les efforts accomplis en vue d�atteindre les objectifs du Protocole de Kyoto�, selon Dominique Campana (directrice de l�action internationale de l�Ademe (2). Il y a donc une conjoncture r�gionale qui peut mettre notre pays au centre de projets structurants. Sans compter les dividendes g�opolitiques que cette position peut nous valoir. A long terme, nous pouvons produire une �nergie renouvelable en quantit�, pour nos besoins internes, exporter, et r�duire consid�rablement les �missions de gaz � effet de serre. L�offre de Sarkozy d�aider l�Alg�rie pour la construction d�une centrale nucl�aire civile doit �tre trait�e � partir de ces donn�es. Il est important pour le pays de disposer d�un bouquet �nerg�tique aussi diversifi� que possible et d�acc�der � des technologies qui ouvrent la voie au d�veloppement et � la ma�trise de domaines vari�s. Pour le reste, l��nergie nucl�aire n�est pas renouvelable et nos atouts sont ailleurs. Ce sont le gaz et le solaire. La relative sortie de crise, dans cette branche, depuis l�incident de Tchernobyl et le perfectionnement des dispositifs de s�curit� dans les r�acteurs des derni�res g�n�rations r�activent l�offensive des lobbies du nucl�aire et la �guerre� entre Fran�ais et Am�ricains. Mais quarante ans de �pompage� de p�trole et de gaz n�ont pas fait de notre pays un ogre �conomique. Bien au contraire. Faute de n�avoir pas pens� la disponibilit� de l��nergie comme un atout de d�veloppent, certes important mais non d�cisif, nous avons perverti notre �conomie. Si aujourd�hui on posait comme hypoth�se d��cole le manque de p�trole et de gaz, ce n�est pas uniquement notre �machine� productive qui s�arr�terait mais c�est l�Etat qui se retrouverait sans budget. Tout cynisme mis � part, la contre-partie marchandise du milliard de dollars d�exportation hors hydrocarbures produite � l�aide d�une �nergie �bon march� � aura du mal � se placer. Il est vital pour le pays de se doter d�une strat�gie nationale de l��nergie qui prend en compte nos points forts, l�indispensable diversification de nos sources, l�imp�ratif de r�duction des �missions de gaz � effet de serre et la p�rennit� (ind�pendance �nerg�tique). Parler d�ind�pendance �nerg�tique peut para�tre d�cal�, mais le long terme se pr�pare aujourd�hui. Pour ce faire, il faut sortir des objectifs �sectoriels� qui consistent � fixer des chiffres pour chaque source en dehors d�un plan global. Que signifie �atteindre l�objectif de 2 millions de barils jour� pour le p�trole ? Rien, pris isol�ment. D�ailleurs, la fr�n�sie de �pompage� du p�trole peut s�av�rer dangereuse, d�autant qu�aucun indice ne plaide pour une �ventuelle baisse significative et durable des prix et que nos r�serves dans ce domaine sont relativement limit�es. La prime institu�e pour le Kwh produit dans des centrales hybrides et qui r�compense la part du solaire va dans le bon sens et la fixation d�un objectif de 5% en �nergie renouvelable avanc� par NEAL pour l�ann�e 2012 peut �tre en soi un point de d�part. Pour le reste, toute politique �nerg�tique s�rieuse doit structurer la strat�gie � court, � moyen et � long terme et se fixer des pourcentages ambitieux en �nergies renouvelables, particuli�rement le solaire. Toute politique s�rieuse se doit d�inverser la tendance actuelle. Elle doit partir de la satisfaction de nos besoins domestiques en �nergie et d�finir quelle part doit prendre la vente des �nergies fossiles pour financer le d�veloppement et non des d�penses tous azimuts. C�est seulement � partir de ce moment qu�on peut affirmer qu�il y a une volont� politique pour pr�server les ressources non renouvelables et investir dans les �nergies propres et durables. Les sch�mas universels qui partent d�un �tat des lieux, de la fixation d�objectifs, d��valuation et de transparence n�ont pas d�autres substituts. Mais quel que soit le sch�ma adopt�, le bouquet �nerg�tique doit au moins comporter et pr�ciser les volets tels que : limiter l�extraction du p�trole en d�terminant la part � l�exportation ; rationaliser l�exploitation du gaz naturel et d�finir sa part � l�exportation ; investir dans l��nergiesolaire � deux niveaux, � savoir :
a- construction de centrales �lectriques en utilisant les opportunit�s offertes par la coop�ration internationale dans le cadre de l�encouragement de la r�duction des �missions et la poursuite et la diversification de la coop�ration bilat�rale en cours ;
b- mise en place d�un dispositif incitatif pour encourager les particuliers � l�installation de plaques photovolta�ques, y compris pour la vente d��ventuels surplus d��nergie produit. Ce dispositif concourt au m�me temps � la cr�ation d�un march� local qu�il faudra encadrer ;
c- mettre en place une politique de promotion de l��olien en direction des collectivit�s locales, �tablissements et particuliers. L�Alg�rie a un r�gime de vent mod�r� mais dans plusieurs localit�s, cette �nergie peut �tre une alternative �conomique et propre (le site internet de la Sonelgaz en recense quelques-unes). D�autres avanc�es technologiques peuvent d�boucher sur des rendements encore plus importants. La puissance �lectrique �olienne install�e en Allemagne (plus de 21 000 mW) est environ trois fois la production de Sonelgaz (7000 mW)). Les Pays-Bas qui comptent moins de 42 000 km2 et produisent 2,2% de la consommation mondiale de gaz (2,9% pour l�Alg�rie) ont une puissance install�e en �olien de 1081 mW (3) ;
d- prendre les dispositions organisationnelles et r�glementaires en amont dans le cadre de l��limination des d�chets organiques et encourager la r�cup�ration de l��nergie soit par le biais d�incin�rateurs ou de processus biologiques. De plus, les processus d��limination des d�chets m�nagers et industriels ne peuvent �tre viables s�ils se limitent � l�enfouissement et au recyclage classique. L�extraction d��nergie est � la fois un proc�d� rentable, qui utilise une technologie simple et concourt � la transformation en d�chets ultimes. L� aussi, les municipalit�s ou des groupements de municipalit�s peuvent �tre un vecteur pour des initiatives p�rennes ;
e- d�finir un objectif pour la production d��lectricit� � partir du nucl�aire incluant formation et technologie. Une politique des transports, r�put�s grands consommateurs d��nergie et grands pollueurs, ainsi qu�une r�flexion sur la gestion de la demande d��nergie sont, � moyen terme, in�vitables.Enfin rien de durable ne peut �tre fait dans le d�veloppement des nouvelles �nergies si l�investissement dans la formation et la recherche ne suit pas. Le transfert de la technologie requiert une politique plus volontariste. Dans ce domaine, les atouts �nerg�tiques ind�niables doivent nous valoir de meilleurs flux, � condition que le cap soit bien d�fini. L�existence d�un projet ambitieux permet une mobilisation des comp�tences internes. La plus grande visibilit� et une meilleure lisibilit� qui en d�coulent sont une des cl�s d�une implication de partenaires �trangers en termes d�investissements et de technologies.
Ouamar Saoudi, �tudiant
master en management et technologie de l�environnement
Email:[email protected]
(1) Les Etats-Unis ont refus� de ratifier le Protocole de Kyoto qui, pourtant, ne limite pas suffisamment les �missions de gaz � effet de serre. Ils sont � l�origine d�environ 1/5 des �missions de gaz carbonique (CO2). L�Am�ricain �produit� 20 tonnes de CO2 par an devant le Chinois avec 2,5 tonnes et derri�re le Qatari (44t), le Bahre�ni (37t) l�Emirati (30), le Kowe�tien (25t) et le Singapourien (23t). (International Energy Agency).
(2) Agence de l'environnement et de la ma�trise de l'�nergie.
(3) Statistical Review of World Energy 2007, BP Amoco.
L�histoire des Pays-Bas n�explique pas tout. L�essor r�cent et rapide des �oliennes en mer d�note d�une volont� politique. De nombreuses �oliennes install�es le long du littoral et des grands cours d�eau des Pays-Bas ont accru la capacit� install�e.


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