Au moins cinq personnes ont été tuées dans l'attaque d'une position de l'armée malienne hier matin dans le centre du pays, près de la frontière mauritanienne, par un groupe armé non identifié, ont indiqué des sources concordantes. «Des assaillants ont attaqué tôt ce lundi les positions de l'armée malienne à Nampala (530 km au nord-est de Bamako). Il y a eu au moins cinq morts», a déclaré un responsable de la mairie de Nampala sous le couvert de l'anonymat. «Pour le moment, je ne peux pas dire exactement à quel camp appartiennent les morts. Ils sont tous en treillis militaires», a précisé cette source, ajoutant que deux soldats maliens avaient été blessés. Confirmant l'information, une source militaire au sein de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) a fait état de «cinq victimes» décédées. Les assaillants arrivés à 06H15 du matin (locale et GMT) «ont pénétré avec une relative facilité dans le camp militaire de Nampala situé au côté sud-est de la localité. Ils ont tiré. L'armée malienne a semble-t-il riposté», a affirmé cette source. «A 11h00, les assaillants se retiraient de la localité de Nampala», a-t-on ajouté. Interrogé à Bamako, un responsable du ministère de la Défense a confirmé l'attaque qui s'est produite à la périphérie du nord du Mali où des groupes armés continuer d'opérer. «Nos positions ont été attaquées tôt ce matin par des assaillants à Nampala. Nous avons fait face à l'ennemi et actuellement un renfort a quitté une localité voisine pour Nampala», a déclaré ce responsable, se refusant à fournir d'autres détails. Le nord du Mali est tombé en 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al Qaîda, qui en ont été chassés en grande partie par une opération militaire lancée à l'initiative de la France en janvier 2013, l'opération Serval, à laquelle a succédé en août 2014 la force Barkhane, opérant sur l'ensemble de la zone sahélo-saharienne. Des attaques, visant en particulier les troupes étrangères, continuent néanmoins à se produire. Dimanche, six soldats nigériens de la Minusma avaient été blessés par un engin explosif dans la région de Gao (nord-est) où, le même jour, des hommes armés ont mis le feu à quatre camions de la Mission de l'ONU, a-t-on appris auprès des intéressés.