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"Ne touchez pas à l'Internet"
LES JEUNES ET LES NOUVELLES MESURES D'AUSTERITE
Publié dans L'Expression le 06 - 01 - 2015

img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P150106-15.jpg" alt=""Ne touchez pas à l'Internet"" /
L'année 2014 est derrière nous et 2015 commence en apportant son lot de nouveautés.
Si la jeunesse algérienne, aspire toujours à davantage d'acquis, de réussite et...d'aide de l'Etat, elle ne redoute pas tant les mesures d'austérité. «Pourvu qu'on ne touche pas à l'Internet, pour le reste faites ce que vous voulez», ironise-t-on sur les réseaux sociaux quand on évoque le plan de rigueur du gouvernement. La conjoncture actuelle marquée par la chute brutale des prix du pétrole, la politique d'assistanat adoptée par les autorités pour contenir la colère des jeunes à coups de crédits bonifiés, risque fortement de disparaître en 2015. Les recrutements dans le secteur public ont été suspendus jusqu'à nouvel ordre. De même que les augmentations de salaires gelées.
Confrontées à une jeunesse en quête d'emploi, les autorités achetaient la paix sociale à coups de crédits presque sans intérêt. Cela a provoqué une multiplication de micro-entreprises très précaires et non productives. Le tout financé par la manne pétrolière qui n'est pas dans ses beaux jours. L'on se demande ce que va devenir cette génération ou encore quel avenir lui sera réservé en cette période de vaches maigres?. Ce sont là deux questions qui taraudent les esprits des jeunes, surtout après les annonces du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, concernant le gel du recrutement dans la Fonction publique pour l'année 2015. Cette décision a été comme un coup de poignard pour la jeunesse algérienne, qui a vu ses aspirations et ses espoirs ruinés.
Prise à l'issue du Conseil des ministres restreint, présidé par le chef de l'Etat, la décision constitue l'une des premières conséquences directes de la chute des cours de l'or noir sur l'économie nationale. Une économie dépendante presque exclusivement de ses revenus d'exportations d'hydrocarbures. Un plan de rigueur a été imposé par la conjoncture. Il faut dire que nos jeunes se sont habitués aux politiques d'assistanat du gouvernement, notamment l'Agence nationale pour l'emploi de jeunes et les différents dispositifs d'aide à la création d'emplois qui risque de disparaitre. Seulement, en cette période, tout laisse croire que cette politique sera abandonnée, vu la santé financière du pays. Créée en 1996, l'Ansej devait résorber le chômage, réduire le travail au noir, et empêcher le départ des jeunes à l'étranger. Toutefois, ces derniers temps le dispositif servait plutôt à calmer les jeunes et contenir leur colère à coups de crédits presque gratuits. Le taux d'intérêt étant de zéro et les délais de remboursement allongés régulièrement. Les porteurs de projets sont exonérés d'impôts, pendant trois ans dans le nord du pays, et de 10 ans dans le Sud. Si ces derniers ne remboursent pas, un fonds de garantie se charge du remboursement. Ce qui place les jeunes à l'abri des poursuites judiciaires.
Au 31 décembre, selon les chiffres de l'Office national des statistiques (ONS) l'Algérie comptait 39.5 millions de personnes. Les moins de 20 ans représentent 14,4 millions, les 20-59 ans représentent 21,7 millions, les plus de 60 ans sont au nombre de 3,4 millions et les 10-20 ans avoisinent les 9,9 millions. Une population, dont 70% sont des jeunes. Ces derniers appartiennent à la génération des 20 ans. Adeptes de réseaux sociaux, et de communications virtuelles, notre jeunesse est ouverte au monde et y voit tout ce qui se passe aux quatre coins du globe. Cette génération a pris de nouvelles habitudes de consommation.
Et du coup, les jeunes Algériens demandent toujours plus et refusent toute mesure d'austérité. Ceci, il faut le dire, relève de leurs droits les plus élémentaires (logement, emploi). Ils sont constamment à l'affût des largesses de l'Etat. Ouahiba Sakani, l'assistante représentante du Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa) a déclaré dernièrement que «vu leur grand nombre, les jeunes pourraient être considérés comme un redoutable défi, un fardeau générant des ressources rares, mais ce serait une erreur, ce sont en réalité les architectes potentiels d'une transformation historique du bien-être humain».
En somme, cette jeunesse et le problème du chômage représentent une vraie bombe à retardement, si elle n'est pas maîtrisée. Le taux de chômage en Algérie au 31 octobre 2014 a été de 9.8%, soit 1151.000 chômeurs, au même taux que celui de l'année 2013. Il n'y a aucune amélioration. Ce chiffre conforte la thèse de la bombe à retardement, surtout que les jeunes n'hésitent plus aujourd'hui à descendre dans la rue. Une situation qui peut vite dégénérer, à l'image des manifs de 2011. Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT) a elle aussi averti contre ce risque. Pour elle, le report des recrutements, prévus dans le secteur public, et ce que cela induirait en matière de chômage, est une bombe à retardement qui peut torpiller le situation sociale à tout moment.
Ce volet, comme l'a qualifié d'ailleurs Mme Hanoune, relève de «la sécurité et la stabilité du pays». Si par malheur, cette frange de la société n'était pas prise en charge, elle peut constituer une véritable menace pour le pays, qui fait face déjà à une conjoncture difficile.
En attendant de voir de quoi sera fait demain, les jeunes Algériens continuent d'aspirer au mieux. L'Etat de son côté, applique son plan de rigueur et espère remonter la pente. Toutefois, les jeunes devraient être vus comme accélérateur de développement et non pas un frein.


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