Le nombre imposant des étudiants à prendre en charge cette année, demeure décidément le vrai casse-tête de la tutelle. Les résultats de l'opération portant sur l'orientation des nouveaux bacheliers seront connus mardi 17 août et ce, par le biais d'un envoi postal et/ou du site Internet ouvert à l'occasion. L'Institut national de l'informatique (Ini), après avoir achevé l'enregistrement des fiches de voeux, a entamé depuis hier la seconde mission dite «orientation des nouveaux bacheliers» vers les facultés et les écoles supérieures. Cette tâche se fera en fonction de trois critères fondamentaux. Il s'agit a priori du choix de l'étudiant, de la moyenne obtenue dans les épreuves du Bac et de la capacité pédagogique de l'institut désiré. Justement, sur ce point précis, les débats ont pris un tour polémique sur la question de pouvoir s'occuper «convenablement» des 202.615 nouveaux bacheliers. Ces derniers ont la peur au ventre quant à leur prise en charge selon les choix énoncés. Alors que les responsables n'arrivent toujours pas à trouver un remède au déficit signalé quant au nombre de places pédagogiques et d'hébergement, le problème de l'orientation suivant les penchants formulés se jette, de son côté, au centre des controverses. En dépit du droit au recours, garanti par la loi sur l'orientation et qui, pour rappel, permet aux étudiants de postuler pour une autre branche, les nouveaux bacheliers craignent, en tenant compte des problèmes soulevés, «le non-respect des choix formulés». D'ailleurs, le problème de l'orientation s'est posé au fil des années comme un véritable casse-tête pour les étudiants, postulant pour l'enseignement supérieur. Comme c'est le cas de certains étudiants qui se sont retrouvés, l'année précédente, orientés vers des filières qu'ils n'ont pas choisies. Un fait énigmatique qui, faut-il le signaler, se reproduit chaque année. Il convient de citer à cet effet, que l'opération d'orientation pour l'année 2004-2005, intervient en application de la circulaire ministérielle n° 8 de 11 mai 2004. Celle-ci, pour rappel, définit les règles générales «appliquées lors des premières inscriptions et l'orientation» et fixe simultanément «les conditions des premières inscriptions, les recours et les offres de formation proposées et celles dispensées dans le cadre du nouveau système de l'enseignement supérieur». Pour le moment, les contraintes relatives au nombre imposant des étudiants à prendre en charge cette année, demeure décidément le vrai casse-tête de la tutelle. En réponse à cette question, M.Harraoubia, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, se déclare en effet «optimiste» et ce, en s'appuyant sur le programme d'infrastructure en cours. Celui-ci devra assurer 130.000 nouvelles places pédagogiques et plus de 60.000 lits. Cependant, le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, perçoit négativement l'optimisme de Rachid Harraoubia. D'ailleurs, en faisant appel à la contribution des autres parties concernées, Bouteflika veut tirer la sonnette d'alarme et mettre en garde le département de l'enseignement supérieur. Entre «l'optimisme démesuré et la démagogie», Bouteflika place son constat réaliste au-dessus de tous les «discours incantatoires». Une façon de dire que l'essentiel est de mettre le paquet afin de «satisfaire les exigences du monde universitaire».