L'attestation de réussite au bac est loin d'être l'unique condition pour accéder aux études de son choix. Après le cauchemar des résultats du bac, les 20 000 bacheliers affrontent une autre épreuve tout aussi décisive et redoutable que le fameux examen : l'orientation. Les responsables de l'Institut national de l'informatique chargé de couvrir cette opération s'étaient engagés à rendre publics les résultats de l'affectation, hier, sur le site Internet et par poste. Or, jusqu'en début d'après-midi, les résultats n'étaient toujours pas disponibles. Contacté, le secrétariat de la DG de l'INI s'est contenté de nous dire que “les résultats seront disponibles très bientôt. Il serait possible que ce soit aujourd'hui (hier ndlr)”. Et d'ajouter qu'il était “impossible pour la première responsable de s'entretenir” avec nous “en raison de ses engagements et autres obligations à l'extérieur de l'institut”. Ces derniers sont évidemment liés à l'opération de l'orientation qui est loin d'être une sinécure. Véritable casse-tête pour les services de l'INI, cette étape constitue pour bon nombre de lauréats la véritable consécration. En effet, réussir au bac n'est pas le véritable aboutissement, encore faut-il avoir la moyenne et la mention requises pour accéder aux différentes études. Nombreux sont les lycéens qui décrochent le “visa” d'entrée à l'université mais pas celui de leur choix et du rêve dorloté des années durant. Ils se retrouvent, pour des raisons qu'ils ignorent, orientés vers des études dont ils n'ont jamais rêvées. Le choix de l'ordinateur est tellement lamentable qu'ils préfèrent repasser le bac et tenter de décrocher une meilleure moyenne qui les mettrait à l'abri des spécialités pas très en vogue chez nous. Il faut savoir, à ce propos, que l'orientation se fait sur la base de trois critères fondamentaux : le choix du lauréat, la moyenne et la capacité pédagogique de l'institut. Ce dernier critère fait parfois le malheur de beaucoup d'étudiants. Des bacheliers sont souvent “désorientés” en raison du manque de places pédagogiques et ce, même si leur moyenne leur permet d'accéder aux études sélectionnées sur la fiche de vœu. Et c'est ce qui les déçoit le plus, car même en repassant le bac, rien ne leur garantit que le fameux ordinateur les sélectionnera. Quant à l'option recours, ouverte d'ailleurs du 23 au 31 du mois en cours, ils savent qu'elle n'aboutit jamais. L'ordinateur, auquel avait été suspendu leur avenir, en avait décidé autrement. M. B.