Va-t-on vers le dénouement du conflit qui oppose la quasi-totalité des travailleurs de l'hôpital régional de psychiatrie d'Annaba Errazi à M.Boudef Mohamed le médecin chef du même établissement? En effet, en dépit de «l'arrêt» du mouvement de grève décidé dans la matinée d'hier par la chambre administrative près la cour d'Annaba et par la section syndicale Ugta dudit établissement ainsi que par l'ensemble des travailleurs, le terrain d'entente entre les antagonistes est loin d'être acquis à se référer aux interventions des travailleurs de l'assemblée générale. La sixième du genre depuis le 25 juillet dernier, premier jour de la grève, les travailleurs, qui ont tour à tour décidé de se plier à la décision de la justice, ont réclamé et revendiqué sans cesse le départ du médecin chef accusé, entre autres, de «harcèlement moral contre les travailleurs et sexuel contre les travailleuses. La genèse de l'affaire remonte au premier jour de l'arrivée de ce médecin chef à l'hôpital», nous déclare-t-on. Le mis en cause, selon les grévistes est l'auteur de harcèlements sexuels contre le personnel féminin exerçant à l'hôpital régional de psychiatrie. Pour preuve, trois femmes, ont déposé plainte contre le médecin pour harcèlement sexuel. 17 autres femmes ont été entendues entre les 27 et 29 avril dernier par les membres de la commission d'enquête dépêchée sur les lieux, par le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière. Aujourd'hui, selon les ex-grévistes, «l'affaire est entre les mains du ministre en qui nous avons confiance». Notons enfin que, durant les trois semaines de grève (22 jours exactement), suivie par l'ensemble des travailleurs de l'hôpital, le service minimum a été assuré par les protestataires au niveau des services, car pour le SG de la section syndicale, «le mouvement de notre grève est intervenu durant une période dure pour les malades, ce qui nous a amenés à assurer le service minimum» d'autant plus qu'entre le 25 juillet et le 15 août (hier Ndlr), 365 consultations et 53 admissions de malades ont été enregistrées au niveau de l'établissement où les grévistes ont mené pacifiquement leur mouvement de protestation, pour exiger le départ du médecin chef, dont les jours à l'hôpital Errazi, sont, selon des sources concordantes, «comptés».