La question reste posée. La réponse ne sera connue qu'après la concrétisation des décisions par la wilaya. L'opposition au sein de l'APW de Béjaïa, forte d'une majorité confortable, continue à mettre la pression sur le président de cette institution en recevant d'abord les populations frondeuses mais également en exigeant la tenue d'une session extraordinaire avec un ordre du jour qui risque de chambouler totalement la composante de cette institution. Dans une correspondance adressée au président de l'Assemblée populaire de la wilaya de Béjaïa, les présidents de groupes, M.Deboub (RCD), Sadji (FLN) et Baloul (FS), ont réclamé la tenue d'une session extraordinaire de l'APW. Dans leur communiqué, les représentants de l'opposition relèvent «le dysfonctionnement qui règne à l'APW depuis plusieurs semaines». En fait, les rédacteurs s'appuient sur le Code de wilaya, notamment l'article 15 et le décret exécutif n°13/217 du 18 juin 2013 portant règlement intérieur type de l'APW les chefs des groupe RCD, FLN et FS, représentant 22 élus sur 43, demandent au P/APW de convoquer une session extraordinaire de l'APW dans les meilleurs délais. Concernant l'ordre du jour de cette session, l'opposition met en avant le décret exécutif n°13/217, notamment son article 09, pour proposer un ordre du jour à soumettre à l'adoption de l'assemblée. L'opposition donne l'impression de ne pas lâcher prise quant à ses revendications en insistant d'abord, sur le fonctionnement de l'APW, à travers la désignation de trois nouveaux vice-présidents (conformément à l'article 62 du Code de wilaya et suite au retrait d'approbation aux trois ex-vice-présidents de la part de 24 élus/43), l'adoption des nouveaux bureaux des commissions permanentes; (conformément aux PV dressés devant huissier de justice), la création d'une commission d'enquête de l'APW par rapport à la gestion du chapitre 914; (conformément aux articles 34,35 et 36 du Code de wilaya) une autre enquête concernant l'absence d'un registre des délibérations, extraits de délibérations non conformes à la loi, usage abusif et illégal de procurations, etc. comme autre point à l'ordre du jour, l'opposition a retenu l'adoption du BS 2014. Par ailleurs, l'opposition a reçu mercredi dernier la coordination locale des citoyens de Chemini. En dépit de l'annonce faite mercredi dernier à propos du nouveau programme de raccordement en gaz de ville, la coordination de Chemini s'est montrée «suspicieuse» et tente de réunir autour de sa cause tous les élus nationaux et locaux de la région dans une démarche qui vise à «se démarquer du Wali qui tente de discréditer les élus et dans le souci de contribuer à la sacralisation de leur mission qui consiste à accompagner toute dynamique populaire pour la conquête des droits sociaux les plus élémentaires, notamment le raccordement au gaz». Cette coordination s'essaye à une concertation la plus large possible, avec les sénateurs, les députés et les élus APW de la wilaya de Béjaïa, sur fond d'une motivation dictée par «le mépris affiché par l'administration dans sa stratégie de temporiser à notifier par une décision d'inscription le raccordement des foyers de la daïra de Chemini au gaz naturel». Ces rencontres ont été l'occasion de discuter sur «une action sur Alger» et dont la nature, la date et le lieu ne sont pas encore déterminés. En attendant et bien qu'un autre programme en matière de raccordement en gaz de ville ait été annoncé, incluant les communes de ladite daïra, l'entreprise réalisatrice du réseau de transport en gaz à Chemini demeure à l'arrêt. «Les tergiversations verbales et les assurances récentes du wali et de la SDE ne pourront mettre un terme à notre combat. La population de Chemini a perdu patience et ne pourra croire qu'à une décision d'inscription», notent les rédacteurs du communiqué de la coordination, qui conditionnent toujours l'arrêt de leur démarche par «la décision d'inscription du projet de raccordement au gaz naturel de tous les foyers de la daïra de Chemini». La diffusion de l'appel d'offres global concernant le nouveau programme de raccordement en gaz de ville qui touchera pas moins de 30 communes, mettra-t-il fin à la contestation? La question reste posée. La réponse ne sera connue qu'après la concrétisation des décisions par la wilaya.