«L'Onda va bien» Le montant global des perceptions en 2014 s'élève à 3.855.077 DA enregistrant ainsi une croissance de 43% par rapport à 2013. Bilan et perspectives a été le thème de la conférence animée hier matin à la salle Frantz-Fanon de Riad El Feth. Après avoir rappelé les différentes missions de sa structure, Samy Bencheikh, directeur de l'Onda, a fait savoir que le montant global des perceptions s'élève à 3.855.077 DA, enregistrant ainsi une croissance de 43% par rapport à 2013. Par source de perception, les résultats se présentent comme suit: les redevances de droit d'auteur sont 1.158.222 DA. Elles ont représenté plus de 39% du montant global perçu et cru de 65% par rapport à 2013. Elles sont en léger dépassement de l'objectif prévisionnel. Aussi, la redevance copie privée a progressé de 58% par rapport à 2013. Son montant s'élève à 2.244.997 DA. Les redevances de droits voisins ont connu une légère progression (2%) pour atteindre le montant de 91.858 DA. Des chiffres qui illustrent et confortent dans l'enthousiasme du directeur de l'Onda qui se félicitera de «cette logique de croissance» dont fait montre l'Onda, de plus en plus professionnelle, «ayant acquis, aujourd'hui, une réelle crédibilité aux yeux du monde». Aussi, a-t-il annoncé que l'Onda travaillera prochainement en étroite collaboration avec les festivals, notamment de Timgad pour assurer les redevances des droits d'auteurs aux artistes. Il évoquera aussi la licence signée récemment avec YouTube et Google et qui rentre également dans la gestion et la répartition des redevances de droit d'auteur, sachant par exemple que le tube Zina du groupe Babylone a été vu plus de 40 millions de fois sur YouTube. Un clip qui a coûté à l'Onda 80.000 DA. Et de dire: «Avec l'exploitation et la distribution virtuelle, notamment avec les radios et télé web, le système a changé. Nous comptons réaffirmer notre système de contrôle et avec le concours des gendarmes entre autres, et développer toutes les sources de perception pour faire entrer le maximum d'argent possible aux artistes et aux auteurs.» Aussi, renforcer les opérations de lutte contre la piraterie (804.158, supports contrefaits ont été saisis fin décembre 2014, Ndlr), des oeuvres, y compris dans l'environnement numérique et développer davantage les actions de coordination avec les autres institutions de l'Etat font partie des objectifs de l'Onda pour 2015. Figurent aussi dans ce même registre l'amélioration de la perception des droits au titre de la communication publique des oeuvres, des attentes téléphoniques et spots publicitaires audiovisuels ou radiophoniques, etc., mettre en oeuvre un plan de communication en direction des usagers, mettre en oeuvre un programme de formation continue au profit du personnel de l'Office avec ces conférences chaque mois, aussi améliorer le système d'information de l'Onda et développer les nouvelles applications informatiques particulièrement pour l'activité «répartition des droits». Aussi, la base de données de l'Onda sera ainsi alimentée continuellement dans l'esprit de la transparence. Répondant aux questions des journalistes, le directeur de l'Onda dira que l'austérité et la crise économique qui touchent le pays n'auront aucun impact sur l'Onda, sachant que «les entrées de l'Onda sont des fonds privés. Elle n'a pas de budget de l'Etat». Affirmant que la destruction des oeuvres piratées ne suffit pas en effet pour endiguer le piratage, le directeur de l'Onda fera remarquer que cette action a pour but surtout «de sensibiliser les gens d'abord. Nous allons créer un pôle de concertation nationale. On va commencer par les services de sécurité». A propos des chaînes télé privées, Samy Benchikh fera remarquer: «Nous sommes en bonne voie. Nous avons mis de la pression et il n'y a pas eu de refus. Je suis prêt à dénoncer les dépassements si cela est nécessaire.» Evoquant les troupes de musique du Sud, le directeur de l'Onda dira que son institution est «disposée à leur ouvrir les portes sans exclusive». Evoquant encore les nombreuses missions de l'Onda, notre conférencier notera le fonds de secours à hauteur de 54.000 DA qui sera revu bientôt à la hausse sans parler de la retraite dont bénéficient plus de 170 artistes actuellement. De tous les artistes qui n'ont pas encore clarifié leur statut auprès de l'Onda, M.Bencheikh citera le nom du chanteur Idir. «Mais il est prévu qu'il nous rende visite en ce premier trimestre 2015 et tout sera rentré dans l'ordre.» Et de renchérir avant de conclure: «Tous les six mois, nous avons pas moins de 72 affaires en justice. Notre travail c'est du militantisme! Nous bataillons pour reverser les droits d'auteurs aux artistes. Nous avons au sein de l'Onda 13 500 membres. C'est un chiffre record unique en Afrique!»