Du 22 janvier au samedi 14 février 2015, le public algérois est invité à aller découvrir six films longs métrages fiction et un documentaire algériens. L'Agence pour le rayonnement culturel en partenariat avec l'établissement Arts et culture de la wilaya d'Alger programme une série de projections de films algériens dans le cadre «de l'animation culturelle de la ville d'Alger» et ce du 22 janvier au samedi 14 février 2015. Il s'agit d'une dizaine de films produits par l'Aarc qui seront distribués sur différentes salles, afin de permettre au public de pouvoir, une fois n'est pas coutume, de voir et prendre connaissance de ce qui se fait en matière de production cinématographique nationale. En somme, le public algérois est invité à aller découvrir six films longs métrages fiction et un documentaire, loin des circuits des avants-premières exceptionnelles distillées à forte dose d'invitations. Il s'agit donc de Parfums d'Alger de Rachid Belhadj, Titi de Khaled Berkat, Yema de Djemila Sahraoui, Harraga blues de Moussa Haddad, Le menteur de Ali Mouzaoui, Fathma N'soumer de Belkacem Hadjadj et enfin Abdelkader de Salem Brahimi. Pour ce faire, pas moins de cinq salles ont été débloquées à cet effet. Ce qui est en soi une bonne chose et augure, on l'espère, de bonnes choses pour le cinéma algérien. Ces salles sont: la salle Ibn khaldoun, la salle Algeria, la salle Omar Khayam alias Debussy, la salle de la culture ABC, et enfin la salle de cinéma des jeunes, à savoir Casino. Les horaires de projection sont les jeudis à raison d'une seule séance par jour à 18h, les samedis à 14h et 17h et les vendredis à 17h, tandis que les dimanches, lundi, mardi et mercredi une séance est prévue à 15h. Le programme se décline en quatre semaines avec une rotation pour les films. L'établissement Arts et culture qui vient tout récemment de se doter d'un département cinéma et théâtre, entend susciter un dynamisme au sein de la vie culturelle à Alger. Espérons qu'il ne s'arrêtera pas en si bon chemin. Car la bureaucratie c'est connue, fait rage chez nous et surtout une hirondelle ne fait pas le printemps. Car des rumeurs circulent déjà sur la frilosité de cette institution via la wilaya d'Alger de programmer l'équipe humoristique Kahwet El gosto qui fait fureur sur le petit écran. On croit savoir que son humour corrosif ne passe pas chez certains de nos dirigeants, dont l'ego se sent quelque peu émoustillé pour ne pas dire égratigné, voire insulté même par les propos aussi bien drôles que corrosifs de nos jeunes artistes. L'établissement Arts et culture qui excelle surtout dans l'organisation de plateaux musicaux de choix et d'autres activités artistiques et culturelles ces dernières années, reprend-il du poil de la bête? Autres temps, autres moeurs, l'on se souvient pourtant du premier spectacle de l'humoriste Dieudonné en Algérie, donné à l'époque à la salle Ibn Khaldoun qui suscitera par la suite un tollé général.... En France! Mais aussi d'autres spectacles du même acabit et importance animés par d'autres artistes de renom, sans grande suite. Depuis, l'établissement Arts et culture peine à redorer son blason et retrouver son aura d'antan. Réussira-t-il aujourd'hui avec le cinéma? Pas si sûr, lorsqu'on sait que nos productions nationales se comptent chaque année sur les doigts d'une seule main. Sans doute, faudra-t-il compter encore sur les produits d'outre-mer, ce qui n'est pas pour déplaire à un public friand de nouveautés à tous les niveaux. Wait and see donc! En ces temps de disettes culturelles et de manque d'espace de projection surtout, réhabituer le public avec ces rendez-vous continus et non pas sporadiques serait le bienvenu en tout cas.