Le Secrétaire d'Etat américain John Kerry s'est entretenu vendredi soir avec son homologue iranien Mohammed Javad Zarif en marge du forum économique mondial à Davos, a indiqué une source américaine. eLe secrétaire d'Etat Kerry et le ministre des Affaires étrangères Zarif ont achevé une rencontre d'une heure à Davos», selon un bref communiqué du département d'Etat diffusé à la presse. Cette rencontre a eu lieu alors que se sont ouvertes vendredi à Zurich deux journées de réunions sur le programme nucléaire de l'Iran. La responsable américaine Wendy Sherman a mené la délégation de Washington, alors que Téhéran avait délégué le vice-ministre des affaires étrangères Abbas Araghchi. Ce nouveau cycle inattendu d'entretiens se tient moins d'une semaine après une série de rencontres à Genève, mais également à Paris entre Iraniens et Américains. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a rencontré la semaine dernière M.Zarif à Genève puis à Paris. Les deux hommes participent tous deux au forum de Davos. M.Zarif a notamment mis en garde vendredi au forum contre d'éventuelles sanctions du Congrès américain contre l'Iran. De nombreux élus du Congrès américain souhaitent l'adoption d'une loi qui imposerait graduellement de nouvelles sanctions contre l'Iran en cas d'échec des négociations en cours avec les grandes puissances, afin de faire pression sur Téhéran. Mais le président américain Barack Obama entend garder la main sur les pourparlers sans interférence du Congrès. Il a menacé d'opposer son veto à toute législation relative à de nouvelles sanctions contre Téhéran. «Si le Congrès américain devait adopter une norme (alourdissant les sanctions, ndlr), notre Parlement répliquerait», a affirmé le ministre iranien. «Le président des Etats-Unis a le pouvoir de mettre son veto, mais notre Parlement prendrait ses propres mesures de rétorsion, et notre constitution ne donne pas le pouvoir à notre président d'imposer son veto au Parlement», a-t-il averti, lors d'un débat à Davos. Après un accord intérimaire en novembre 2013, les négociateurs ont raté par deux fois les échéances qu'elles s'étaient fixées pour boucler un accord complet.