Pour le chef de la mission algérienne à Athènes, c'est de moyens que manque notre sport. L'Expression: Les jeux sont entrés dans leur seconde et dernière semaine, pouvez-vous nous faire un premier bilan de la participation algérienne? Kamel Guemar: Je dirais que ce n'est peut-être pas la grosse performance puisqu'il n'y a pas de médailles, mais les résultats sont conformes à ce que nous attendions. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, ils ne sont pas trop mauvais puisqu'une Salima Souakri a raté de peu une place sur le podium, qu'un Meridja a terminé en 9e position, qu'une Soraya Haddad a passé deux tours avant de céder devant la future championne olympique et puis, Il y a les deux finales de Salim Ilès. Cela ne pourrait pas empêcher les observateurs de dire que pour l'instant, c'est un ratage. Ratage par rapport à quoi et à qui? Il faut être réaliste. Le sport aujourd'hui a pris une telle ampleur qu'il convient de faire la part des choses. Nous sommes venus à Athènes avec 62 athlètes et ceux-ci ne doivent pas leur présence aux jeux Olympiques à un quelconque régime de faveur en dehors, peut-être, du tenissman Ouahab qui a bénéficié d'une Wild Card. Tous les autres ont obtenu leur qualification aux jeux en se pliant aux règles strictes édictées par les fédérations sportives internationales respectives. A partir de là, nous n'avions pas le droit de les priver de ce grand rendez-vous même si nous savions que le niveau de la compétition était très élevé. Aujourd'hui, il y a des critères sans lesquels il serait utopique de croire en une réelle progression du sport algérien. Vous faites référence à quoi? Aux moyens, mais attention, je ne parle pas d'argent. Ce dont je parle, c'est d'un centre de regroupement des équipes nationales tant en altitude qu'au niveau de la mer et d'un centre de médecine du sport performant. Mais ce centre de médecine du sport existe. Oui, il existe et nous étions les premiers en Afrique à en avoir un. Mais force est de reconnaître qu'en 20 ans, on a plutôt reculé en ce domaine. Je n'invente rien, c'est le constat terrible que l'on peut faire. Nous avons approché des athlètes et tous s'accordent à dire que leurs conditions de séjour sont plus que bonnes. Vous faites bien de le dire. Nous faisons du mieux que nous pouvons pour éviter aux athlètes tout désagrément. Les athlètes qui ont terminé leurs compétitions sont ici jusqu'au 30 août. Tous ces athlètes poursuivent sur place leur préparation aux jeux Arabes. Il y a ici toutes les commodités pour cela. Il y a en plus, une clinique qui dispose de moyens thérapeutiques dignes de ceux des grandes nations. Cela nous est d'un apport plus qu'appréciable.