La secrétaire générale adjointe des Nations Unies aux affaires humanitaires, Valerie Amos, a encouragé vendredi soir le Conseil de sécurité à prendre des mesures pour lutter contre l'impunité afin de protéger les civils pris dans des conflits. «Le Conseil identifie de plus en plus la protection des civils comme une tâche prioritaire dans les nombreuses opérations de maintien de la paix qu'elle a créées», a dit Mme Amos dans un discours lu par son adjointe, Kyung-wha Kang, lors d'une réunion du Conseil de sécurité consacré à ce sujet. Selon elle, malgré les développements positifs récents au sein du système onusien, la protection des civils dans les conflits armés «est devenue de plus en plus lourde avec les années», alors que l'ampleur et le degré de brutalité et de violences commises contre les civils dans les conflits armés ont continué d'augmenter. La secrétaire générale adjointe a cité les conflits en Syrie, en Irak, au Yémen, en Libye, en Centrafrique, en R.D du Congo, au Nigeria, au Soudan du Sud, au Soudan et en Ukraine. Le Conseil de sécurité et la communauté internationale «doivent prendre des mesures pour s'attaquer à l'impunité qui continue d'alimenter de nombreux conflits [...] Rien n'encourage davantage les auteurs de violations que de savoir qu'il ne rendront pas de comptes pour leurs crimes», a déclaré Mme Amos. «Nous devons aussi construire nos capacités collectives, trouver des solutions politiques aux conflits à un stade précoce, au lieu de nous débattre pour faire face aux conséquences», a indiqué la chef de l'humanitaire des Nations Unies. «Les efforts des travailleurs humanitaires et des Casques bleus ne peuvent pas se substituer à une action politique opportune et résolue pour prévenir et résoudre un conflit», a déclaré Mme Amos. Selon elle, les femmes doivent pleinement participer à ce processus. «Sur le terrain, nous devons être attentifs aux menaces spécifiques visant les civils et aux risques d'escalade de la violence et des violations», a-t-elle souligné.