Présentée comme favorite en puissance, la sélection nationale a finalement raté sa sortie lors de la 30e CAN, se faisant éliminer par la Côte d'Ivoire (3-1) aux quarts de finale de l'épreuve. Ayant réussi à passer le premier tour, en terminant à la deuxième place du groupe C derrière le Ghana, l'Algérie s'est vue opposée à une équipe ivoirienne - dirigée par le rusé Hervé Renard - plus déterminée et surtout plus réaliste, et qui ambitionne de reconquérir un trophée qui fuit la vitrine des Eléphants depuis...l'édition 1992 au Sénégal. Mais la réalité est là et le football est souvent implacable. Il ne suffit pas de dominer pour faire des résultats et les Algériens l'ont appris à leurs dépens en laissant échapper une qualification qui leur tendait les bras au regard du jeu qu'ils ont produit et de leur supériorité manifeste. Les propos d'Hervé Renard à l'égard de l'EN sont révélateurs, confirmant que les Verts avaient une belle occasion de continuer leur bonhomme de chemin, dans un tournoi ouvert, qui a vu l'élimination de plusieurs sérieux prétendants pour le sacre, à l'image du Sénégal, de la Tunisie, ou encore du Mali. Une grande équipe se construit dans la douleur: «manque d'expérience des joueurs retenus, erreurs de jugement ou de coaching de Gourcuff, c'est un peu tout cela» estime un des nombreux envoyés spéciaux de la presse française, qui souligne que si l'équipe algérienne développe un beau jeu, elle est souvent absente au moment de la concrétisation et forcément elle se fait piéger», précise t-il. Appelé à s'expliquer sur cette «désillusion», le coach français évoque «un manque d'efficacité en attaque» qui s'est avéré fatal et payé cash devant une équipe ivoirienne aux grandes individualités. Si certains joueurs ont fait preuve de naïveté sur certaines actions chaudes, à l'image de Soudani qui avait la balle du 1-0 au bout des pieds, Gourcuff a, lui, commis des erreurs tactiques en laissant en place le même dispositif tactique, selon des observateurs. Ces remarques sont étayées par les déclarations de l'entraîneur et des joueurs eux mêmes. «Le football est une question d'efficacité», ne cessait de répéter le technicien français, qui aura bien du mal à digérer cette élimination amère. Côté statistiques, l'Algérie a marqué 6 buts lors de cette compétition, et en a encaissé 5. Le coach national Christian Gourcuff, qui devrait être reconduit dans ses fonctions en dépit de son échec à mener les Verts pour le dernier carré, comme le stipule son contrat objectif signé avec la FAF, a utilisé 16 joueurs sur les 23 retenus, lors des quatre matchs disputés par l'Algérie lors de cette CAN. Désormais, les Verts doivent tourner la page de cette CAN 2015, loin des espérances placées, et se projeter sur l'avenir et les prochaines échéances qui se profilent à l'horizon, notamment les éliminatoires de la CAN 2017, suivies de celles du Mondial 2018.