Le coach national hier en conférence de presse Hier, en conférence de presse, le sélectionneur national a dressé son bilan face aux médias en répondant aux nombreuses interrogations provoquées par la sortie prématurée de la CAN 2015, tentant de justifier cet échec par de multiples raisons. Ainsi, plusieurs sujets ont été étalés hier au stade du 5-Juillet par le technicien français en relation avec l'EN et sa participation à cette 30e CAN. Mais avant l'intervention, du coach breton, le chargé de communication de la FAF, Adel Chikhi, s'est chargé de mettre fin aux spéculations concernant l'avenir du coach de l'EN à la tête des Verts. Ainsi, le représentant de la FAF a affirmé hier que le président de l'instance fédérale, Mohamed Raouraoua, a renouvelé sa confiance au sélectionneur des Verts ce qui a eu lieu juste après l'élimination de l'Algérie en quart de finale face à la Côte d'Ivoire. Par la suite, l'ancien coach du FC Lorient a évoqué le parcours de l'EN et les raisons générales de son échec en Guinée équatoriale: «On s'était déplacé en Guinée équatoriale avec comme objectif de remporter le trophée, malheureusement plusieurs paramètres ont joué en notre défaveur, notamment la méforme de Brahimi et Feghouli, deux leaders de l'équipe sur lesquels je misais énormément. Je savais dès le départ qu'il nous fallait au moins 15 jours pour nous acclimater avec les conditions de l'épreuve, mais ce n'était pas possible de se déplacer tôt au lieu de la compétition, en raison du manque flagrant d'infrastructures de préparation à Mongomo. On l'a d'ailleurs vérifié sur place, et c'est ce qui nous a beaucoup handicapés. Déjà, il fallait s'extirper d'une poule très difficile, et j'estime qu'en dépit de tous les obstacles rencontrés, nous nous en sommes bien sortis. Le peuple algérien doit être fier de son équipe. Ce fut une expérience enrichissante car l'équipe a donné une belle image. Seulement, le développement du football algérien passe par celui des locaux et surtout des clubs.» Quant au match contre la Côte d'Ivoire, il dira que: «si l'arbitre avait sorti un carton à Serey Dey qui a muselé Brahimi, les données auraient changé. Face à la Côte d'Ivoire, l'on a usé d'anti-jeu pour le mettre hors d'état de nuire, sans pour autant que le referee ne bronche». Interrogé sur les cas Brahimi, Soudani et Feghouli, Gourcuff a déclaré que «pour Brahimi, je reste convaincu qu'il s'agit du poste qui lui sied le plus. La preuve, je l'ai aligné dans ce même registre au cours des éliminatoires, sans que cela ne l'empêche de se montrer très percutant. Pour la CAN, il n'était pas au top de sa forme physique. Pour Feghouli, moi, je privilégie le talent, et il a un énorme talent qui lui permet de faire la différence tout seul. Aussi, sa seule présence dans le Onze a un énorme impact psychologique sur ses coéquipiers, et c'est la raison pour laquelle je ne le faisais pas sortir, malgré les difficultés qu'il a éprouvées pour montrer son vrai visage dans cette épreuve. A propos de Soudani, je comprends ce genre de comportement, surtout émanant d'un joueur qui n'a pas été formé dans des écoles de football professionnelles, où l'on fait apprendre aux joueurs dès leur jeune âge les exigences de la concurrence. Soudani a eu un comportement déplacé mais tout est rentré dans l'ordre. Je suis amplement satisfait du comportement de mes joueurs, notamment les remplaçants qui, en dépit de leur désir de jouer, se sont montrés disciplinés en acceptant les choix du staff technique. Enfin, concernant Djabou, il est loin du haut niveau malgré ses qualités individuelles et morales.» En se projetant sur l'avenir, Gourcuff a abordé le sujet des futurs changements en confiant qu'«il y aura des changements au sein de l'effectif. Certains joueurs arrivent à la trentaine et se préparent donc à quitter l'équipe. On sera ainsi dans l'obligation de faire appel à d'autres plus jeunes. Nous avons déjà un noyau de jeunes et bons joueurs autour desquels sera reconstruite la future équipe nationale, je pense notamment à Brahimi, Feghouli, Bentaleb, Ghoulam et j'en passe. Il faudra seulement renforcer certains compartiments par d'autres éléments susceptibles d'apporter le plus escompté, en vue de nos prochaines échéances, notamment la CAN 2017 et le Mondial 2018. l'axe central aussi aura besoin d'être renforcé pour trouver plus d'options.». quant à son staff technique, le coach national précisera qu'«aucun changement n'est prévu au niveau de la composante du staff technique. La présence de Yazid Mansouri a été des plus bénéfiques sur le plan relationnel avec les joueurs. C'est mon véritable bras droit. Quant à Nabil Neghiz, sa présence est très utile, il joue le rôle de relayeur avec les locaux.». Enfin, pour le tournoi du Qatar et l'organisation de la CAN 2017, Gourcuff répondra qu'il «ne faudrait pas sous-estimer ce tournoi qui nous sera bénéfique pour tester les jeunes nouveaux. Pour la CAN 2017, si elle se tenait en Algérie, cela sera mieux, mais la pression sera plus pesante. On va attendre le 8 mars prochain ensuite on sera clair», conclut le coach national.