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La schizophrénie ne reconnaît pas l'âge
CHARLIE HEBDO
Publié dans L'Expression le 05 - 02 - 2015

Ailleurs, on aurait épargné cette parodie ridicule aux enfants en bas âge mais là, la schizophrénie ne reconnaît pas les âges.
Quelque chose est en train de se passer en France qui risque d'y laisser des séquelles pour une longue période et d'y marquer même l'évolution sociale. La tuerie de Charlie Hebdo a été trop utilisée à tort et à travers pour que la société qui s'est, parfois involontairement, faite complice de la manipulation ne manquera pas de payer le prix de sa naïveté et de sa crédulité. Le malheur ne vient jamais seul et cette fois ne fait pas l'exception. Si cette histoire, qui aurait pu n'avoir que la dimension qui est sienne, a pris des mesures qui la rendent démesurée et font qu'elle échappe au contrôle de la logique et du bon sens c'est parce que beaucoup de parties ont voulu et veulent tirer profit de cette affaire. Rappelons-nous que, le jour même de la fameuse marche de Paris, une procédure était lancée contre Dieudonné pour...apologie du terrorisme. La rapidité avec laquelle le comédien a été «pris dans l'engrenage» est simplement fulgurante et dénote une préparation ex-ante qu'on l'admette ou pas. Charlie Hebdo a été utilisé, par certaines parties, pour régler des questions qui leur tiennent à coeur comme, par exemple, «comment détruire ce Dieudonné qui a osé?». C'est cette même impatience à en découdre avec les «indésirables» qui a motivé ceux qui ont été jusqu'à accuser Ahmed, un enfant de 8 ans, d'apologie... du terrorisme! On rapporte que, à son instituteur qui lui demandait s'il était Charlie, Ahmed aurait répondu par la négative allant justifier sa position par le fait que «le journal avait caricaturé le Prophète», ce après quoi c'est la police qui prend le relais puis la justice! Imbécilité, quand tu nous prends. Quelqu'un s'est-il demandé si l'instituteur avait le droit moral de poser cette question à cet enfant? Peut-on entretenir désormais impunément un enfant musulman de 8 ans de choses aussi importantes au pays de Charlie Hebdo? Quelqu'un a-t-il posé la question au dit instituteur pour savoir si c'était de la provocation de sa part ou une tentative d'humiliation? Les enfants ne savent pas mentir sur les choses importantes et Ahmed, contrairement à son instituteur schizophrène de l'apologie du terrorisme, n'a pas caché ses raisons! Une semaine ne s'est pas écoulée que, rebelote, un autre enfant musulman lui aussi est auditionné pour le même motif d'apologie du terrorisme. Il faut reconnaître tout de même le progrès fulgurant réalisé car, cette fois, l'accusé n'a pas 8 ans comme Ahmed, mais 9 petites années! Ce dernier n'est pas accusé par son instituteur mais par une autre schizophrène de l'apologie du terrorisme, une employée du restaurant à la cantine scolaire. Elle affirme avoir entendu ce jeune musulman, en lequel elle voyait certainement un futur terroriste, crier «Allahou Akbar, vive le Coran» et ceci était, bien sûr, suffisant pour lui dresser les cheveux sur la tête à cette citoyenne modèle de la période de lutte contre les futurs barbus et tueurs potentiels, alors elle a pris les chemins les plus courts pour avertir qui de droit qui, lui-même, en toucha un mot aux gendarmes qui n'en demandaient pas plus et, hop, le jeune futur barbu terroriste est déjà debout devant le procureur de la République qui s'étonne que seule la femme avait pu entendre un tel cri! Cette nouvelle mascarade qui enfle depuis la tuerie chez les caricaturistes de Charlie Hebdo ne finira pas de sitôt car les Français, involontairement pour les uns mais bien consciemment pour les autres, y prennent part. Chacun, dans l'Hexagone, veut exorciser ses vieux démons et ce n'est pas avec le Coran qu'ils veulent le faire bien sûr du moment que ces vieux démons ce sont ceux qui lisent le Coran ou dont les parents le lisent. Ailleurs, on aurait épargné cette parodie ridicule aux enfants en bas âge mais là, la schizophrénie ne reconnaît pas les âges. La France d'aujourd'hui n'a pas su résoudre ses problèmes d'identité, alors elle se noie dans ses erreurs. Les yeux bandés, comme la justice, elle donne des coups de sabre dans les quartiers de la banlieue. Elle enchaîne la liberté des idées et celle de l'expression même chez les enfants. Au nom de la fraternité qui lui sert de slogan, elle fait de la ségrégation et, tout en sifflant un vieil air connu, elle taille généreusement dans l'égalité entre ses citoyens.

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