Amar Saâdani..............Abdelkader Bensalah Le parti de Bensalah et celui de Saâdani exigent le contenu et les détails sur l'initiative du parti d'Aït Ahmed. Le RND a reçu, hier, la délégation du FFS dans le cadre de la deuxième rencontre relative à la conférence nationale du consensus. Fidèle à sa «tradition», le RND qui a écouté l'exposé de la délégation du FFS sur l'évolution de sa démarche, un document élaboré et adopté par le conseil national, s'engage à répondre dans les brefs délais. Le secrétariat national, la plus haute instance souveraine entre les deux congrès, qui se réunira prochainement tranchera sur la participation ou non à la conférence du FFS. «La décision du RND est du ressort d'une vingtaine de membres du secrétariat national du parti qui se réunira incessamment pour étudier le document portant l'évaluation de la démarche remis, hier, par la délégation du FFS», a souligné, la porte-parole du RND, Mme Nouara Djaâfar à l'issue de la rencontre des deux parties tenue à huis clos. Mme Djaâfar a toutefois réitéré que «le RND qui soutient immanquablement le programme de réformes du président de la République, s'intéresse notamment au contenu et détails de l'initiative du FFS». A ce propos, elle a rappelé les garde-fous des résolutions adoptées lors de la récente troisième session du conseil national du RND. Il s'agit notamment de «l'inviolabilité de la légitimité des institutions de l'Etat». Cette question est considèrée comme «une ligne rouge à ne pas franchir», indique-t-elle en réponse à une question relative aux préalables posés par la direction du RND pour prendre part à la conférence du consensus. A titre de rappel, les 23 et 24 du mois en cours, coïncidant avec l'anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures est la date proposée par le parti d'Aït Ahmed pour la tenue de cette conférence. En fait, le rendez-vous n'est pas définitivement fixé puisque l'organisation de cette conférence «dépendra de l'avancement des rencontres de consultation. Mais, aussi des partenaires qui y participeront», selon le premier secrétaire national du FFS. «Globalement, la rencontre est positive et riche. On a expliqué notre démarche et élargi le débat aux questions d'intérêts national. Et on reste en contact avec les responsables du RND», a commenté le secrétaire général du FFS, Mohamed Nebbou, lors d'un point de presse tenu au siège du RND. Rachid Halet, membre de l'instance présidentielle, a tenu à rappeler de son côté que «la démarche de son parti s'inscrit au-delà des mandats institutionnels». Une manière de rassurer le RND sur la non-introduction du mandant du président de la République et ceux des députés de l'APN et d'autres assemblées élues locales dans l'ordre du jour de la conférence de consensus. Lequel menu sera arrêté en accord avec tous les participants. Interrogé à propos du revirement du secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, M.Halet, a avoué qu' «il était agréablement surpris de ses rebondissements», tout en se disant «très ravi» que l'initiative de son parti qualifiée auparavant d'anachronique et confrontée au syndrome de feuille blanche, suscite autant de réactions passionnelles et médiatiques». Et cela va sans dire, poursuit-il, qu' «il y a des forces politiques qui s'ingénient à combattre l'initiative du FFS». «Jusqu'ici on n'a été destinataires d'aucune notification portant modification de la position exprimée publiquement par le FLN», a-t-il affirmé. A ce propos, Mohamed Nebbou a indiqué qu' «il n' y a absolument rien de nouveau par rapport à la décision du FLN». Par ailleurs, le FFS «compte persévérer dans sa démarche», selon son premier secrétaire national. Cette formation a organisé avant-hier une conférence à Oran qui s'inscrit dans le cadre de la campagne de proximité du parti, consistant à expliquer et vulgariser son initiative aux militants et citoyens. Pour rappel, Amar Saâdani qui s'exprimait jeudi dernier lors d'une rencontre de concertation avec l'ANR, a déclaré que «le parti refuse d'être présidé dans le cadre de l'initiative du consensus national, car il s'agit du parti de la majorité». Saâdani a, en outre, exigé que «les rencontres du parti se déroulent avec les autres formations politiques et non pas avec des personnes ou associations représentant la société civile».