Prévue à 10h, la réunion devant regrouper, hier, les membres de l'instance présidentielle du FFS avec les dirigeants du RND a été reportée à 17h. Le FFS a préféré, selon toute vraisemblance, inauguré le cycle des consultations bilatérales autour de la conférence nationale du consensus avec le patron du vieux parti. Amar Saadani, selon nos sources, a contesté auprès du plus vieux parti de l'opposition le fait qu'il soit inscrit en deuxième position sur le calendrier des rencontres. «Nous sommes le plus vieux parti en Algérie nous avons une histoire et nous méritons d'être les premiers», s'est défendu M. Bouhadja porte-parole de cette formation. S'agissant du contenu de la rencontre qualifiée d'«historique» par M. Bouhadja, les deux parties n'ont pas abordé le fond du problème, mais se sont plutôt attardées sur la forme. «Cette première rencontre est protocolaire. C'est une prise de contact, mais nous avons exprimé notre entière adhésion au principe du dialogue et nous avons donné notre accord de principe pour participer à la conférence nationale du consensus que nous comptons préparer ensemble», rassure M. Bouhadja. A l'entame de la réunion, le secrétaire général du FLN a soutenu que le rapprochement entre les deux formations n'était pas le fruit du hasard. Il s'est réjoui de la tenue de cette rencontre à la veille de la célébration du 60e anniversaire du déclenchement de la Révolution. Amar Saadani a réitéré son appel à la concertation en direction de tous les partis politiques. Il a rappelé les menaces qui pèsent sur l'Algérie, mais n'a nullement remis en cause la légitimité du Président qui, de son avis, n'est pas discutable. Pour sa part, Mohand Amokrane Cherifi, membre de l'instance présidentielle, a expliqué qu'il considérait le FLN comme le parti le plus important en Algérie. Concernant la rencontre avec le FLN, Mohand Amokrane Cherifi affirme que la délégation du FFS est venue avec «une page blanche» pour voir «comment partager cette expérience ensemble», avec comme objectif de «contribuer à la stabilité nationale». «Nous sommes juste un facilitateur, un trait d'union entre les différentes parties qui prendront part à cette initiative et nous allons montrer à tout le monde que notre démarche est sérieuse», a soutenu M. Cherifi. Par ailleurs, en fin d'après-midi, le FFS a rencontré Abdelkader Bensalah, secrétaire généal du RND en présence des membres du bureau politique. Le RND, explique Nouara Djaffar, ne s'est jamais opposé à une initiative qui contribuerait à rassembler les Algériens. «Nous avons répondu présent à l'appel du FFS. Nous avons échangé nos points de vue. Nous avons écouté les suggestions de la délégation du FFS et nous avons à notre tour exprimé notre vision de la situation qui prévaut dans le pays», a affirmé la porte-parole du parti. Mme Djaffar a précisé que le dernier mot revient au secrétariat national du parti, qui est la plus haute instance du RND. «Nous allons rendre compte à nos cadres et membres du bureau politique de l'objectif visé à travers l'initiative du FFS. Si la base adhère au principe de participer à cette conférence, nous contribuerons pleinement à sa réussite. Pour l'heure, nous ne sommes pas contre le principe d'aller vers un consensus», note la porte-parole du RND.