Le mouvement de contestation pour protester contre le projet «d'exploitation du gaz de schiste» s'est poursuivi, hier, à Ouargla, par un rassemblement pacifique de dizaines de citoyens à la place Souk-Lehdjar, au centre-ville de Ouargla, pour exprimer leur rejet dudit projet, a-t-on constaté. Les manifestants ont, lors de cette action de protestation, brandi des banderoles mettant en avant leur refus de ce projet, en scandant des slogans. Des protestataires ont, dans leurs prises de parole, relayé certaines idées sur le projet d'exploitation du gaz de schiste dans la région d'In-Salah et les séquelles encourues, dont notamment «les dangers» pesant sur l'environnement et les citoyens, avant de se disperser dans le calme. Des groupes de citoyens ont entamé depuis jeudi un sit-in pacifique ouvert au même lieu, pour exprimer leur rejet d'exploitation du gaz de schiste, où a été dressée une tente ayant servi, vendredi, de tribune pour animer une communication sur le thème par un enseignant de l'université Kasdi Merbah de Ouargla. Le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, avait indiqué, lors du récent Conseil restreint, que les forages tests initiés à In Salah, «seront achevés à très brève échéance», et que l'exploitation proprement dite de cette énergie nouvelle «n'est pas encore à l'ordre du jour». Le chef de l'Etat avait précisé aussi, que si l'exploration de ces nouvelles ressources nationales en hydrocarbures s'avère nécessaire pour la sécurité énergétique du pays à moyen et long termes, le gouvernement devra, cependant, «veiller avec fermeté», au respect de la législation par les opérateurs concernés pour «la protection de la santé de la population et la préservation de l'environnement». Deux délégations parlementaires, conduites par le vice-président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Djamel Bouras, et le président de la commission des affaires économiques, de développement, de planification et du commerce, Ahmed Saâdani, ont saisi l'opportunité de leur présence dans la région d'In-Salah aux fins de s' enquérir de la situation du développement et des préoccupations de ses habitants, pour rencontrer des notables et élus locaux avec qui ils ont échangé des vues sur la question du gaz de schiste.